Jusque-là muet sur les attentats qui ont touché la France, l’humoriste franco-marocain, Jamel Debbouze est finalement sorti de son silence dimanche. «Plus jamais ça. Plus jamais cette terreur. (…) La France c’est ma mère et on ne touche pas à ma mère», a confié Jamel dans Sept à Huit. Le Franco-marocain s’est dit «littéralement sonné» par les événements dramatiques, et n’a pas, sur le coup, «su réagir». Sa seule satisfaction par rapport aux faits reste la mobilisation de tout un pays pour dire non aux actes terroristes.
Les rassemblements l’ont ainsi «rassuré sur la France, sur la force de la République», poursuit-il. «Il y a quelque chose qui renaissait, estime-t-il, ajoutant qu’il adhère aux valeurs nobles de la France. Son seul regret : le nombre de jeunes issus des banlieues. Il y’en avait pas assez, selon lui.
«Les musulmans n’ont pas à se justifier»
Durant cette interview, l’humoriste est également revenu sur les amalgames. «Les musulmans n’ont absolument rien à voir avec les assassins, explique-t-il. Ils n’ont pas à se justifier. Ils doivent être fiers de leur identité. Fiers d’être musulmans, fiers d’être Français. Fiers d’être ce qu’ils sont. N’oublions pas qu’on parle d’une horreur, mais ça ne concerne qu’une minorité de gens».
Pour lui, cette France multiculturelle doit être mise en avant. «Je suis français, musulman, artiste. Né à Barbès et j’ai grandi à Trappes. Je suis père de deux enfants, marié à une chrétienne…, pour moi, c’est ça la France».
Déstabilisé par les caricatures
Sur la question des caricatures, Jamel n’a pas caché le fond de sa pensée. «Ça m’a déstabilisé», lance-t-il. «Ça me mettait mal à l’aise, je suis mal à l’aise avec le blasphème, ce n’est pas de ma faute, c’est dans ma culture», ajoute l’humoriste. Toutefois, ces caricatures ne peuvent en aucun cas justifier ce qui s’est passé. «On ne peut pas insulter, agresser et tuer juste parce qu'on est pas d'accord».
Très attendu, le témoignage du Franco-marocain n’a pas laissé indifférent. Sur la toile, plusieurs internautes ont été marqués par la lecture des événements de l’artiste.