Arrivée à Meknès, Jackie Spinner attend de voir son futur "enfant". Ce n’est pas la première fois qu’elle fait ça. Cette Américaine a déjà adopté un petit garçon marocain et veut en accueillir un nouveau.
Pour venir au Maroc, elle a eu besoin d’une autorisation de l’Etat de l’Illinois. Ce n’est qu’après l’avoir obtenue qu’elle a pu démarrer le processus d’adoption au Maroc.
Au Maroc, elle voit pour la première fois son fils à l’orphelinat le Nid, dirigé par Rita Zniber. Elle a dû rester sur place deux semaines de plus en attendant le passeport marocain de son fils, ainsi que son visa pour les Etats-Unis.
Elle a enfin pu passer la première nuit avec le nouveau-né de quatre mois, loin de l’orphelinat. Les infirmières lui ont donné une liste d’aliments pour le bébé, mais c’était en français, langue qu’elle ne parle pas. Le bébé a été circoncis et doit prendre des médicaments, dont les notices sont écrites en arabe. La jeune maman affolée pense que les infirmières qui ont pris soin de lui pendant ces quatre mois lui manquent déjà.
En 2012
En 2012, il lui a fallu cinq semaines au Maroc pour adopter son premier enfant, dans ce même orphelinat, raconte-t-elle au Washington Post. Elle devait attendre dans la salle que la maman ait finie d’accoucher, avant de voir son bébé. Les médecins lui avaient diagnostiqué la maladie d’autisme, tout petit. Et pourtant, il a aujourd’hui deux ans et demi et commence à parler dans trois langues différentes.
Il y a quelques jours les infirmières ont vu repartir, une deuxième fois, Jackie et sa sœur jumelle Jenny, avec dans leurs bras, un nouveau garçon à ajouter sur l’arbre généalogique de la famille.