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Grand Angle

Optimisme de la Banque mondiale sur la croissance économique du Maroc en 2015

C’est le début d’année et l’heure est aux prévisions économiques. Après le HCP la semaine dernière, c’est au tour de la Banque mondiale de présenter ses chiffres. Ainsi l’instance internationale table sur une croissance de 4,6% au Maroc, un pronostic réajusté par rapport à celui avancé l’an dernier, en raison notamment de la décompensation totale de certains produits pétroliers. Détails.

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L’économie marocaine devrait afficher une croissance de 4,6% à fin 2015, selon la Banque mondiale qui vient de publier son rapport sur les perspectives économiques mondiales.

C’est une prévision réajustée comparée aux 4,4% avancés en juillet dernier. L’institution de Bretton Woods s’attend en effet à de meilleurs résultats car «la production [industrielle, ndlr] non agricole reste soutenue, tirée par la consommation privée et d'une poussée des exportations ou des produits manufacturés (y compris les voitures et les articles électriques) et les phosphates». Avec en outre la décompensation totale de l’essence, du fuel industriel et du gasoil, le Banque mondiale s’attend à une réduction signification des déficits jumeaux, ce qui devrait avoir une incidence positive sur la croissance. 

Le Maroc, dans la classe des bons élèves de la zone MENA

Le détail du rapport sur la zone MENA montre que même si la croissance a été globalement stable en 2014, celle-ci a plutôt été très «inégale» pour les pays importateurs de pétrole de la région.

Le Maroc se démarque comme étant l’un de ceux ayant vraiment su profiter du comportement du marché international de l’or noir l’an dernier. En effet la plupart des pays MENA importateurs de pétrole qui supportent traditionnellement de lourdes subventions sur les produits énergétiques, avaient prévu d’en supprimer certaines en 2014. Mais après exécution, un pays comme le Yemen s’est vu contraint de restaurer partiellement la subvention au carburant afin d’éviter des soulèvements socio-politiques. Alors que «les efforts consentis en Jordanie, au Maroc, et en Tunisie commencent à réduire les déficits», souligne le rapport.

4% et plus en 2016 et 2017

Si le royaume continu sur cette lancée, la Banque mondiale s’attend à ce que la croissance reste soutenue durant les deux prochaines années, prévoyant toutefois un léger ralentissement à 4% en 2016 avant une reprise à 4,5% en 2017. «L'économie marocaine est sur une bonne trajectoire, mais à moyen terme, les bases structurelles d'une croissance dépendront de l'action sur trois facteurs clés : la productivité, l'environnement des affaires et le capital immatériel», expliquait la semaine dernière à L’Economiste Simon Grey, directeur du département Maghreb à la Banque mondiale.

Jusqu’à présent en tout cas, les différentes prévisions de croissance de l’économie marocaine restent en phase, partageant toutes un certain optimisme pour l’année qui commence, avec notamment la campagne agricole qui s'annonce bonne grâce aux récentes et abondantes pluies. Rappelons que le gouvernement a prévu une croissance de 4,4% dans la loi de finances 2015, tandis que le Haut-Commissariat au plan (HCP) a préféré la semaine dernière ne pronostiquer que sur le début de l’année, tablant sur 4,1%.

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