A Outat El Haj, près de Fès, Widad originaire de Tadint Outat El Haj, se dirige vers la salle de classe pour passer son examen de baccalauréat comme tous ses camarades. Le professeur demande alors à voir les cartes d’identité de tous les élèves.
Etant inscrite sous le nom de sa sœur, l’élève sait que juridiquement, il s’agit d’une usurpation d’identité. Elle refuse donc de montrer sa carte et pousse le professeur à faire appel au directeur de l’école, qui assurera qu’il s’agit de la bonne élève et qu’elle pouvait passer l’examen.
Père analphabète
Contactée par Al Akhbar, la jeune Widad raconte que son père analphabète l’avait inscrite à l’école avec les mauvais papiers, qui étaient ceux de sa sœur. Si les professeurs l'appelaient parfois par le nom de sa sœur, elle les corrigeait, mais ne connaissait pas encore la gravité de son cas.
Le proviseur avait pourtant mené une petite enquête il y a quelques années. Il avait réalisé que la jeune fille étudiait sous le nom de sa sœur, pourtant analphabète. Il demanda alors au père de corriger cette erreur. Widad déclare avoir frappé à toutes les portes de ministères, assurant qu’ils trouveront une solution… sans résultat.
Aujourd’hui, le vrai problème qui se pose à elle est l’inscription à la faculté. Ayant un baccalauréat au nom de sa sœur, la faculté de Fès refuse de l’accepter, car rien ne prouve que c’est bien elle qui l’a obtenu.
Aucune solution n’a été trouvée non plus avec le Procureur du Roi de la cour de Missour, mis à part un certificat d’authentification de prénom, que la faculté a refusé.