A quelques jours des fêtes de fin d’année, les services de sûreté redoublent d'effort. Elles ont effectué un grand coup de filet dans les milieu salafistes. Plusieurs opérations ont été menées presque au même moment à plusieurs endroits : région de Fès, celles d’Al Hoceima et Tadla Azilal. Elles ciblaient essentiellement des cellules d’embrigadement et des extrémistes potentiellement dangereux pour la sécurité publique, notamment en cette période de grande affluence de touristes étrangers.
Arrestation dans la région de Fès-Boulmane de sept partisans de Daesh
Aux premières heures de la matinée du vendredi 26 décembre, les éléments de la Brigade nationale de la police judiciaire ont procédé au démantèlement d’une présumée cellule de recrutements de combattants pour le compte de l’organisation de l’ «Etat islamique». Celle-ci était composée de sept personnes. Les prévenus, tous mariés et ayant des enfants, ont été interpellés à leurs domiciles à Fès, Moulay Yaâcoub et Sefrou.
Les perquisitions ont permis la saisie de CD, de livres et de divers documents. Ces interpellations interviennent quelques jours après l’arrestation d’un homme, sexagénaire, résident au quartier Aouinate Al Hajjaj à Fès, connu pour être un partisan de Daesh.
A Béni Bouayache, un présumé extrémiste a failli échapper à la police
Près d’Al Hoceima, la police n’a pas eu la même chance que la BNPJ de la région de Fès. Les forces de l’ordre ont encerclé la maison où habitait le jeune homme, présenté comme radical à l’heure de la prière d’Al Fajr. Mais elles n’ont pas pu mettre la main sur lui dans un premier temps. Profitant d’un moment d’inattention, le suspect a pu s’échapper en passant par les terrasses voisines. Il a fallu une intervention de sa famille pour le convaincre de rebrousser chemin. Cette intervention familiale a ainsi permis aux policiers de l’arrêter.
Comme pour les prévenus de Fès, celui de Béni Bouayache a été transféré au siège casablancais de la Brigade nationale de la police judiciaire pour y être interrogé. Il devrait être présenté, dans un délai maximum de douze jours, à un juge d’instruction de la chambre criminelle près la cour d’appel de Salé.
Le bilan de la grande opération policière de vendredi fait, également, état de la détention de deux salafistes à Al Hoceima et six autres dans la région de Tadla Azilal.