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Grand Angle

France : Une enquête du New York Times dénonce l'instrumentalisation politique du kebab par le FN

Poussé par l’acharnement du Front National sur les restaurants kebab en France, le quotidien américain New York Times (NYT) a mené une enquête dans laquelle il dénonce une instrumentalisation politique de la nourriture. Le journal a même créé un terme pour désigner ce "phénomène" qui prend de l'ampleur au sein de la formation politique d'extrême droite: «Kebabophobie».

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«La politique française servie dans du pain pita», ainsi s’intitule l’enquête menée par le New York Times (NYT) sur la valeur politique du kebab en France. Egalement sous-titrée : «Le kebab comme affirmation politique», l’enquête a été motivée par les récentes sorties médiatiques du Front National si curieuses que le quotidien américain a voulu comprendre où veut en venir la formation de Marine Le Pen.

«Kebabophobie», quand le FN exprime sa peur du kebab

Les journalistes du NYT se sont ainsi entretenus avec plusieurs d’entre eux dont Robert Ménard, co-fondateur du site Boulevard Voltaire et maire de Béziers. L’homme veut pourvoir «choisir» les magasins qui ouvriront dans le centre-ville. D’après lui, l'ouverture de boutiques de kebab «est trop souvent accompagné de barbes et de voiles». «Les Français sont attachés à leur histoire, leur culture. Quand la présence d’étrangers est trop visible, les gens se sentent menacés. Trop de vendeurs de kebabs c’est une menace pour l’image historique et l’identité de la ville», dit-il.

Le NYT estime que l’instrumentalisation politique du kebab par le FN a pris de l’ampleur grâce à la victoire de 12 candidats du parti aux dernières élections municipales. «Même si ce mouvement n’a pas été approuvé par le leader du parti, Marine Le Pen, […] certains membres utilise la nourriture comme arme politique», relèvent les auteurs de l’enquête qui rappellent qu’à Beaucaire et à Blois, les candidats FN n’ont cessé de rabâcher ce discours, présentant le kebab comme une «menace pour l'image historique et l'identité» des villes française. Ce que le journal américain a appelé la «Kebabophobie».

«C’est le racisme pur et simple»

L’enquête montre toutefois que tous les Français ne sentent pas leur culture «traditionnelle» menacée par le kebab. Pour Thierry Marx, chef de cuisine deux étoiles à l’Hôtel Mandarin Oriental de Paris, c’est toujours un plaisir de cuisiner ce plat qui représente un «symbole», affirme cet homme qui a grandi dans un quartier de Paris abritant «100 nationalités».

D’après Pierre Raffard, spécialiste de cuisine turque, le Kebab est devenu pour l’extrême droite «le symbole de l’invasion des musulmans en France. C’est un outil d’attaque puissant. Ce que vous mangez, c’est ce que vous êtes. Il s’agit du marqueur d’identité le plus sensible». «Cette attaque n'a rien à voir avec la gastronomie», déclare sans contour Philippe Faure, fonctionnaire ministère des Affaires étrangères en charge de la promotion du tourisme et de la cuisine française. «C’est la manipulation de la nourriture à des fins politiques. C’est le racisme pur et simple».

Dans le milieu des restaurateurs kebab, les attaques du FN n’intimident pas. «Il y aura toujours des stéréotypes attachés aux étrangers - «Oh, les Kurdes sont des montagnes et les Siciliens sont de la Mafia. Mais qui a construit ce pays? Qui étaient les travailleurs de la construction? C’était les étrangers», déclare Philippe Celik propriétaire d’Anatolie, un restaurant turc de la banlieue parisienne, à Montreuil.

Qu’en pensent les Américains ?

Auprès des Américains, l’instrumentalisation politique du kebab sonne mal. En effet, la plupart des lecteurs du quotidien américain s’indignent. «Pourquoi ne pas cibler les sociétés de fast-food comme McDonalds. La restauration rapide générale est beaucoup plus problématique et malsaine que les petites entreprises locales qui fournissent des repas traditionnels», commente Lapin depuis New York

«Oh, pff. Lorsque j’ai été à Paris il y a de nombreuses années, personne ne se plaignait des restaurants de couscous à proximité de Notre Dame, Saint-Germain des Prés, etc», se souvient Norcal Fille depuis la Californie avant de lacher «un Hourra pour les kebabs!». Mlle, résidente californienne, juge les propos de M. Chassier suffisants pour que des touristes potentiels comme elle «évitent Blois». Et HK Guy de renchérir : «Même l'aile droite la plus xénophobe (aux Etats-Unis, ndlr) ne s’opposent pas au Tex-Mex, fallafel ou à la pizza!».

Kebab a la FN
Auteur : Oujdaoui.
Date : le 26 décembre 2014 à 20h19
Ils n y a pas que les barbus et le voile qui dérange ce parti raciste , toi , moi et tous se qui est arabe , turc , noir et j en passe .
Marine le Pen devrait ouvrir un kebab a la FN a Barbès, la elle serat bien acceuillie .
T'façon c'est pas bon
Auteur : Loutfi-mre
Date : le 26 décembre 2014 à 01h23
Le fn peut dire ce qu'il veux c'est pas bon un kebab , c'est bourré de gras et c'est trop salé mais pire encore dans certain cas on y trouve du porc , du cheval et je ne sais quoi d'autre comme genre de saloprie .
Personnellement j'en consomme pas mais ce qui dérange le fn c'est les barbues et le voile intégrale .
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