La semaine dernière, le ministre de la Jeunesse et des Sports avait refusé de prendre la parole à la Chambre des représentants. Ce mardi, c’est au tour des députés de répliquer. Ils ont retiré toutes les questions qu’ils avaient préparées sur le scandale de la dilapidation de 220 millions de dirhams alloués au projet de rénovation du complexe sportif Moulay Abdellah de Rabat. La décision a été initialement prise par les groupes de l’opposition avant que ceux de la majorité gouvernementale soient aussi contraints d’y adhérer.
Les effets de la colère royale contre Ouzzine
Les députés ont compris le message de la colère royale pesant sur le ministre. Ils refusent ainsi d’accorder à Ouzzine une tribune pour donner sa version des faits aux Marocains alors que l’enquête ordonnée par le roi Mohammed VI, et confiée à la gendarmerie, est toujours en cours. Une partie de ses conclusions devraient d’ailleurs être révélée cette semaine.
Le non-retrait des questions orales, initialement prévues cet après-midi, aurait pu porter un grave préjudice aux autres mis en cause dans cette affaire. Le secrétaire général du département de la Jeunesse et des Sports et le directeur de la direction des sports que Mohamed Ouzzine accuse d’abus de confiance se seraient notamment retrouvés dans une position délicate. Ils n’auraient pas eu en effet l’opportunité de défendre leurs positions devant l’opinion publique contrairement au ministre.
Les sénateurs au secours du ministre
Contrairement aux députés, les conseillers de la Chambre haute ont maintenu, comme l’indique l’ordre du jour communiqué par le ministère des Relations avec le parlement et la société civile, leurs questions (six au total). Tous les groupes, à l’exception de celui du syndicat de l’UNTM (proche du PJD) tiennent à entendre Ouzzine.
Sauf changement de dernière minute, le ministre de la Jeunesse et des Sports aura, vers 16 heures, une très belle occasion pour s’expliquer sur le fiasco de l’organisation de l’édition 2014 du Mondial des clubs.