A une semaine de la tenue de son 12ième congrès, prévu le vendredi 26 décembre à Rabat, l’organisation de la jeunesse de l’Istiqlal exige l'adoption d’une nouvelle constitution. Elle souhaite une mouture «réellement démocratiques» à même d’instaurer les fondements d’un régime politique accordant «la souveraineté au peuple et rien qu’au peuple» et qui puisse établir «une véritable séparation des pouvoirs».
Les jeunes du parti de la Balance estiment que l’actuelle loi fondamentale est «confuse et contradictoire» et n’aurait pas répondu «à la problématique de la souveraineté et de la légitimité». Et pourtant, leur parti avait voté en faveur du texte proposé lors du referendum du 1er juillet 2011 et cela sans exprimer la moindre objection. A l’époque, Abbas El Fassi, le secrétaire général de l’Istiqlal, était à la tête du gouvernement composé d’une large coalition de partis.
Griefs portés contre le Conseil constitutionnel et le gouvernement Benkirane
Le Conseil constitutionnel a eu le droit à son lot de critiques. Les jeunes du PI pointent du doigt le «traditionalisme» des «sages» dans leur «interprétation» des articles de la constitution de 2011. Une manière pour les Istiqlaliens de reprocher au conseil, la dernière annulation des élections partielles de la circonscription de Moulay Yaâcoub, remportées par un candidat de la Balance. Chabat avait déclaré respecter la décision du Conseil constitutionnel. Mais il faut croire qu’il a laissé le soin à la jeunesse d’exprimer les critiques de sa formation.
Le gouvernement est également logé à la même enseigne. Abdelkader El Kihel, le secrétaire général de la jeunesse du PI qualifie le cabinet Benkirane d’ «adversaire de la démocratie». Pour lui, il est responsable d’un «net recul» des libertés au royaume. Les jeunes du parti de Chabat dénoncent, par ailleurs, une volonté présumée du PJD de mettre la main sur la vie politique. Ils estiment que les islamistes marocains n’auraient fait que rééditer les expériences des Frères musulmans en Egypte et d’Annahda en Tunisie.