«Les autorités marocaines nous ont donné des explications et nous jugeons qu'avec celles-ci l'affaire est close», a déclaré Juan Pablo de Laiglesia, sur la radio publique, cité par l’AFP. Lundi, l’exécutif ibérique avait demandé au Maroc de lui fournir des explications sur le déroulement des faits à Laâyoune.
Les autorités marocaines ont répondu, affirmant que les Espagnols arrêtés sont venus au Maroc en tant que touristes, et se sont adonnés à une manifestation illégale. S’agissant de l’intervention des forces de l’ordre, le ministre marocain de la Communication et porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri, a assuré que les agents sont intervenus pour protéger les membres de SaharAcciones de «citoyens en colère» , agacés par l’attitude de ces Espagnols, devenus rapidement activistes du Polisario. Khalid Naciri, qui a mis en garde contre de nouvelles initiatives, en réaction à d’autres déclarations des responsables de SaharAcciones, a conclu en disant : «nous accueillons les touristes à bras ouverts, mais les militants ne sont pas bienvenus».
C’est à la lumière de ces réponses que Juan Pablo de Laiglesia est intervenu sur les ondes de la RNE. Le diplomate espagnol a indiqué, comme l’a stipulé Khalid Naciri, que ses compatriotes avaient participé «à une manifestation illégale, non autorisée au cours de laquelle des altercations se sont produites». Il a également soutenu qu’il n’y a «aucun élément pour accréditer l'opinion des militants», mettant ainsi en doute les accusations de mauvais traitement de personnes interpellées. Pablo de Laiglesia a poursuivi en disant que les «deux militants les plus touchés ont été d’abord transféré à l'hôpital par la police, avant qu'ils aillent témoigner au commissariat». En guise de conclusion, il a dit que «tout paraît indiquer que les altercations se sont produites à la manifestation où s'est apparemment produite une réaction d'un groupe opposé» aux activistes de SaharAcciones.
La réaction du gouvernement central n’a pas satisfait tout le monde. C’est le cas aux îles Canaries, d’où provenaient les militants. Le président de l’exécutif canarien, Paulino Rivero a exigé de Madrid, un «rapport détaillé» des événements du week-end à Laâyoune.