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Grand Angle

Liberté sur internet : Le Maroc en recul selon Freedom House

Après son rapport sur la liberté de presse, Freedom House vient de publier sa dernière note sur la liberté sur internet dans le monde et les nouvelles ne sont pas bonnes pour le Maroc. Le royaume perd des points et l’ONG américaine dénonce des limites sur le contenu des publications, ainsi que des violations des droits des utilisateurs.

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En matière de liberté sur internet, le Maroc n’est pas le bon exemple. C’est ce qui ressort du rapport 2014 de l’ONG américaine Freedom House sur la liberté sur internet dans le monde. Réalisée entre mai 2013 et mai 2014, l’étude montre que la liberté sur internet est en déclin dans 36 pays dont le Maroc, sur 65 concernés.

Le rapport note des événements historiques qui ont eu lieu au Maroc grâce à l’activisme en ligne à savoir, l’inoubliable #Danielgate de l’été dernier et quelques années plutôt l’arrestation de policiers pour corruption suite à la première vidéo en ligne du Sniper de Targuist. Mais les appréciations s’arrêtent là.

Peur constante des journalistes et médias en ligne suite à l’affaire Anouzla

Avec un score de 44/100, le royaume chérifien perd deux points par rapport à l’an dernier et reste «partiellement libre». Selon l’ONG, plusieurs facteurs ont freiné la liberté sur le net dans le royaume au cours des douze mois d’étude. Tout d’abord, le blocage de contenu politique, social et/ou religieux, ainsi que l’arrestation de journalistes en ligne, blogueur ou utilisateurs de TIC. «L'arrestation d’Anouzla et le blocage qui a suivi des sites Lakome a renforcé l'atmosphère actuel de peur et d'autocensure parmi les journalistes de la presse en ligne et traditionnelle», estime Freedom House. L’Organisation explique en effet que les sites populaires s’abstiennent désormais de publier du contenu «qui traverse les lignes rouges». L’exemple invoqué est celui de Hespress qui a supprimé de son site les vidéos de manifestations de rue et des entrevues avec les personnalités de l’opposition, par peur de représailles.

Le rapport dénonce en outre la création de plusieurs nouveaux comptes sur Facebook et Twitter par des pro-gouvernementaux «dans le seul but de harceler, intimider et menacer les militants en ligne». Toutefois, Freedom House se dit incapable d’affirmer que les personnes derrières ces comptes soient en lien ou non avec les autorités.

Par ailleurs, l’Organisation dénonce également l’achat fréquent d’espace publicitaire par l'Office Chérifien des Phosphates (OCP) et la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), alors que ces deux entreprises n’offrent pas de produits particuliers pour le consommateur marocain. «Cela vise à obtenir une couverture médiatique positive, éviter toute publicité négative, et les médias sécurisés pour leurs communiqués de presse», estime les auteurs du rapport.

Le projet de loi anti-terrorisme, «porte ouverte aux abus»

L’autre aspect qui mine la liberté sur le net selon Freedom House touche au législatif. «Le gouvernement maintient un contrôle sur le paysage de l'information en ligne grâce à une série de lois restrictives qui peuvent être manipulées pour servir des fins politiques». Outre la loi 2002 sur la presse qui donne le droit au gouvernement d'arrêter toute publication portant «atteinte à l'islam, la monarchie, l'intégrité territoriale ou l'ordre public», l’ONG américaine désapprouve les contours du projet de loi anti-terrorisme. L’organisation estime en effet que tel que conçu, le texte «ouvre la porte à des abus» de la part des autorités.

Le bilan de Freedom House sur la liberté web au Maroc dégage donc beaucoup plus de point négatifs que positifs et s’inscrit dans la même lignée que sa dernière note paru en juin dernier sur la liberté de la presse. Comme le veut la mission de l’ONG américaine, ces rapports sont délivrés afin de pousser les gouvernements à étendre les libertés à tous les niveaux de la société, pour ainsi garantir le respect des droits des citoyens.

Souel al mjareb ou la tsouel ettabib ?
Auteur : blagueur
Date : le 19 décembre 2014 à 12h12
Salam,
L'expérience de l'Egypte du cyberactivisme est encore fraiche dans la mémoire ...
Sur le net marocain, il suffit de voir le classements des sites consultés pour démentir cette étude :
Accès aux sites pornographiques, et autres indépendamment des contenus.
Présence sur la majorité des sites de cyberactivistes de tout poil : de l"anti-musulman primaire, au séparatiste, au nihiliste prenant à contrepied notre devise nationale Allah, Al Watan, Al Malik.
Je ne vois pas où Freedom House puise ses informations : chez les islamophobes, les séparatistes, les anarchistes ou chez les hégémonismes qui veulent en fait contrôler l'ether virtuel et accentuer leur présence tant ils sont ignorés par les internautes.
Ne serait-ce que sur Yabi, on notera un roulement à toutes heures d'agents islamophobes du cyber-clash des civilisations, irrespectueux de l'Islam et de nos valeurs, de séparatistes racistes arabophobes et des antis Institutionalistes
Que faudrait-il de plus ?
Personnellement, je n'accorde aucun crédit à de tels classements basés sur des référents exogènes, invérifiables et ne tenant compte ni des législations propres ni des us et coutumes spécifiques.
De Freedom House à Freaker House ...
Dernière modification le 19/12/2014 12:17
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