Nommée il y a seulement trois jours Secrétaire Nationale de l'UMP, Fatima Allaoui ne fera donc pas long feu à ce poste. Cette conseillère régionale de Languedoc-Roussillon, d’origine maghrébine, a été démise de ses fonctions pour son adhésion à petit parti affilié au Front National : SIEL (Souveraineté, indépendance et liberté). Fatima Allaoui, «qui n'avait jamais laissé transparaître la moindre ambiguïté à l'égard du Front National et des partis d'extrême droite, a admis avoir adhéré il y a un mois, à un parti d’extrême droite», indique un communiqué de l’UMP. «Dans ces conditions, sa responsabilité de Secrétaire Nationale lui est retirée», ajoute la même note signée par Nathalie Kosciusko-Morizet, la vice-présidente déléguée du parti.
L’UMP dans l’embarras
La formation de droite est plongée dans l’embarras après ce couac. Si Nathalie Kosciusko-Morizet reconnait les «compétences» de Fatima Allaoui et le fait qu’elle ait eu «un parcours issu de la diversité», elle ignorait son appartenance au SIEL. «Je ne savais absolument pas qu'elle avait eu cette aventure politique. Si c'est vrai, elle nous l'avait cachée», a affirmé la vice-présidente de l’UMP, lundi 15 décembre, sur France Info.
Sur son compte Twitter, l’ex ministre affirme même que sa «confiance» a été «trahie» par Fatima Allaoui. «Aucun rapprochement avec l'extrême droite ne sera toléré», a-t-elle affirmé avec fermeté.
Confiance trahie par Fatima Allaoui. Aucun rapprochement avec l'extrême droite ne sera toléré http://t.co/dQ62FaqTWR pic.twitter.com/aO3sQD5vWE
— N. Kosciusko-Morizet (@nk_m) 15 Décembre 2014
Sur Le Monde, la vice-présidente du principal parti d'opposition explique qu’elle l’avait «justement repérée pour des raisons opposées car elle a toujours été identifiée comme une élue UMP, très engagée dans la lutte contre le FN». C’est «inimaginable au regard de son parcours».
Allaoui quitte le groupe UMP au Conseil régional
En réaction, l’intéressée dit n’accuser personne, mais a pris acte de son exclusion. Fatima Allaoui a également décidé de quitter le groupe UMP au Conseil régional, selon Midi Libre. Elle qualifie son exclusion de «décision infondée, qui n'est que le résultat de pressions locales exercées sur la direction nationale de mon ancien parti».