Après avoir bu la tasse lors du match de samedi, coup de théâtre au Mondial des clubs ce dimanche. Finalement, c’est le Grand stade de Marrakech qui va accueillir le choc des demi-finales opposant le Real Madrid au mexicain de Cruz Azul, prévu le mardi 16 décembre à partir de 19h30mn.
La FIFA explique, dans un communiqué publié aujourd'hui sur son site, que cette délocalisation est due aux «conditions difficiles de la pelouse du complexe sportif prince Moulay Abdellah de Rabat, la Commission d'organisation de la FIFA a décidé, après consultation avec le comité organisateur local (COL), de jouer le match à Marrakech et non à Rabat, comme prévu à l'origine». Pour les détenteurs de tickets, ils «seront informés des démarches à effectuer en temps voulu», ajoute la même source.
Des éponges et de vieux seaux de peintures pour contenir les eaux
Cette décision intervient après l’échec des organisateurs marocains à rendre pratiquable la pelouse du stade Moulay Abdellah, lors des deux matches du samedi. Ni les éponges taille XL pour absorber les eaux et ensuite les essorer dans de vieux seaux d’une marque de peinture nationale, ni les raclettes géantes n’ont eu d'effets sur le terrain inondé. Et l'organisation peut difficilement invoquer les fortes précipitations pour se dédouaner. En effet, le 18 novembre, la finale de la coupe du trône entre le FUS de Rabat et la Renaissance sportive de Berkane a montré le piètre état de la pelouse du complexe de la capitale.
Déjà à l'époque, plusieurs voix avaient alerté les organisateurs du mondial des clubs de l’urgence de trouver un autre stade qui répond aux normes internationales. Un délégué de la FIFA, présent à la rencontre était du même avis. En dépit de ces avertissements, le COL a maintenu le complexe de Rabat sur la liste des stades accueillant l’édition 2014 du mondial.
De la CAN au Mundialito
Un entêtement qui s'avère aujourd'hui dommageable pour l'image du Maroc en tant que terre d'accueil du sport mondial, après la demande de report de la CAN qui a été refusée par la CAF. Pourtant, les alternatives au complexe Moulay Abdellah ne manquaient pas. Le Grand stade de Fès, l'Adrar à Agadir ou celui de Tanger, répondent tous aux normes FIFA.
Le vendredi 12 décembre, le COL avait interdit aux clubs de Cruz Azul, Auckland city, ES Sétif et les Australiens de Western Sydney Wanderers de s’entrainer sur la pelouse du complexe Moulay Abdellah. Cela n'aura pas suffit à sauver les matchs de samedi du naufrage.