Le procès du pédophile français de Marrakech reporté pour la troisième fois

Le 18 novembre dernier, Marrakech est secouée par un nouveau cas de pédophilie qui a pour scène non pas dans de somptueux palaces mais un quartier populaire. Un ressortissant français, J.L.M.G, 66 ans, établi depuis des années dans la ville ocre, est accusé d'avoir abusé de mineurs. Le mis en cause a été interpellé par une patrouille de la police locale, en compagnie d’un autre mineur de 16 ans résidant au Douar El Asker. C’est également le lieu où habitait le Français.

Le procès qui s'est ouvert le 4 décembre au tribunal de première instance peine à prendre son cours normal. Hier après-midi, la cour a ajourné l’affaire, pour la troisième fois consécutive, jusqu’au 25 décembre. Chaque fois, elle motive sa décision par les mêmes raisons : désigner un traducteur assermenté et la convocation de toutes les victimes. Sur ce dernier point, seuls deux frères, dont l’un âgé de 16 ans qui servait de rabatteur au pédophile et son cadet de 12 ans, ont répondu présent.

Avec la bénédiction des familles ?

En revanche quatre enfants n’ont pu assister, pour la deuxième fois, au procès parce qu’ils n’ont pas reçu de convocations. Des absences qui suscitent des interrogations sur la partie qui en bénéficie. Et pourtant lors des phases de l’enquête, ils avaient été auditionnés par la police. D'illeurs, leurs déclarations étaient accablantes pour le mis en cause.

Comme lors de précédentes séances, les juges ont refusé une demande de la défense sollicitant la liberté provisoire pour son client. Une requête justifiée par la saisie du passeport du Français à laquelle le représentant du parquet a opposé une fin de non-recevoir.

Un média local à Marrakech rapporte que J.M.L.G a reconnu lors de son interrogatoire, avoir eu des rapports sexuels avec les mineurs mais avec le consentement de leurs parents. Il a même expliqué qu’il les accueillait chez lui pendant deux ou trois jours alors que les enfants dormaient dans sa chambre.