Menu

Grand Angle

Le Maroc grand absent de la Chine-Afrique

Le Maroc est presque totalement absent des investissements chinois en Afrique. En organisant le Forum économique Maroc-Chine le 28 novembre, à Pékin, le Maroc a voulu inverser la tendance. Résultat : le secteur bancaire marocain et son réseau africain focalisent l'intérêt des entreprises chinoises.

Publié
En juin dernier, la BMCE organisait déjà la première édition des China Africa Investments Meetings, conscient de l'intérêt de son réseau bancaire africain pour la Chine. /DRL'Obs
Temps de lecture: 3'

Le Forum Economique Maroc-Chine, qui s’est tenu le 28 novembre 2014 à Pékin, aurait dû s’accompagner de la visite royale de Mohammed VI en Chine, si une grippe ne l’avait officiellement retenu au Maroc. Après un voyage dans les pays du Golfe, en 2013, puis en Afrique de l’Ouest, en début d'année, le roi désigne avec la Chine un nouveau centre d’intérêt économique pour le Maroc.

Aujourd’hui, révèle la Confédération Générales des Entreprises du Maroc (CGEM), sur 75 milliards de dollars d’investissements chinois extérieurs réalisés durant les neuf premiers mois de 2014, 11 milliards sont allés en Afrique, mais seulement 160 millions de dollars ont atteint le Maroc. De plus, seule une trentaine d’entreprises chinoises opèrent au Maroc, selon la CGEM. Aujourd’hui, les relations économiques entre la Chine et le Maroc se réduisent donc aux échanges commerciaux, ou plus exactement aux importations marocaines de produits chinois. En 2013, la Chine était le 4e partenaire commercial du Maroc avec un déficit de plus de 23 milliards de dirhams.

Pas de matières premières

«En Afrique, les investissements chinois sont globalement corrélés aux pays où se trouvent des matières premières recherchées par la Chine et le Maroc n’en a quasiment pas à l’exception des phosphates. Le Maroc n’a rien à offrir directement à la Chine qu'elle recherche, explique Thierry Pairault, directeur de recherche au Centre d'études sur la Chine moderne et contemporaine et spécialiste des relations entre la Chine et l’Afrique. En Algérie, la Chine achète du pétrole et construit des ensembles immobiliers de tourisme bas de gamme. C’est ce qu’elle sait faire, ce qu’elle fait chez elle, alors qu’au Maroc se construisent de grands ensembles hôteliers de luxe que ne savent pas construire les entreprises chinoises.»

Surtout, estime le chercheur, le Maroc ne «s’est pas intéressé à la Chine ; il n’a pas fait en sorte de susciter son intérêt ». Avec le Forum économique Maroc-Chine, le Maroc tente donc de revoir sa stratégie. Les premières conventions signées à la faveur du Forum donnent une première idée des secteurs capables d’attirer l’attention des entreprises chinoises.

Le secteur bancaire arrive en première ligne. Un memorandum d’entente a été signé vendredi dernier entre ICBC et la Banque populaire pour « accompagner le développement des échanges commerciaux entre le Maroc et la Chine, ainsi qu’entre la Chine et les pays d’Afrique subsaharienne, à travers le réseau Banque Atlantique », indique la Banque populaire dans son communiqué. La banque marocaine offre également une enveloppe de 200 millions de dollars à l’opérateur téléphonique chinois Huawei pour l’«accompagner […] dans les pays de présence du Groupe BCP en Afrique».

Problème de communication

Attijariwafa Bank a signé pas moins de 9 conventions lors du Forum dont 5 avec Bank of China, China Development Bank et China Exim Bank pour accompagner les échanges et les investissements chinois au Maroc et en Afrique. La banque marocaine s’est également engagée à accompagner les investissements de Huawei, Sepco III, Shandong Shangang, et Haifen Fisheries. Une majorité d’accords se basent ainsi sur le réseau africain des banques marocaines.

L’Afrique subsaharienne reste donc en ligne de mire des opérateurs chinois. Si la Chine n’a pourtant pas plus utilisé jusqu’ici le Maroc comme tête de pont pour atteindre l’Afrique comme le font les entreprises européennes et américaines, c’est d’abord en raison de problème de communication, selon Thierry Pairault. «Le Maroc parle français et arabe, alors que les Chinois qui s’attaquent au marché international emploient l’anglais sur le marché international. Ils connaissent les mêmes difficultés en Afrique francophone, mais pas dans les pays d’Afrique anglophone. Il y a une grande méconnaissance de l’environnement marocain par les Chinois liée à ces difficultés de communication», estime le chercheur.

Je suis surpris
Auteur : FATEM95
Date : le 08 décembre 2014 à 22h07
Je pensais plutôt à toi de mon côté
@boulbek
Auteur : charmeur de serpent
Date : le 08 décembre 2014 à 13h44
C'est vrai qu'au niveau de la population l'Algérie ( 38 millions ) dépasse largement le Qatar ( 2 millions dont la majorité sont d'origines étrangères ). Mais, au niveau de la superficie, l'Algérie ( 2 381 741 km2 ) dépasse aussi largement le Qatar ( 11 586 km2 ).

Ce que vous devriez savoir, les ressources humaines sont aussi importantes que les ressources naturelles, elles sont l'un des atouts qui assurent la force d'une nation et la continuité de son existence. Le Qatar a, certes, des ressources naturelles, mais il souffre au niveau de la population puisque parmi les 2 millions seulement 20 % de celle-ci est composée de nationaux. Mais, cela ne l'a pas empêché d'être un acteur majeur dans plusieurs domaines au niveau mondial. Vous voyez, maintenant, la différence ?!
sauredino
Auteur : boulbek
Date : le 08 décembre 2014 à 12h59
charmeur de serpent,a pris l'exemple du Qatar,ce qu'il oublie de préciser c'est que le Qatar,au niveau POPULATION représente 2 millions et l'algerie 38 millions
a commencer
Auteur : boulbek
Date : le 08 décembre 2014 à 11h28
a commencer par toi
?
Auteur : hyayna
Date : le 08 décembre 2014 à 10h09
c'est normal, puisque dans tous les cas le Maroc est cité et puis ces pareille dans les sites algerien l'un n'est pas mieux que l'autre
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com