«Non, il n’y a pas de colère royale contre le maire de Fès». Les propos émanent de Hamid Chabat. Le secrétaire général de l’Istiqlal accuse, ouvertement, la direction du PJD d’être derrière la «diffusion de ces rumeurs», ajoutant que les islamistes modérés de la Lampe projettent d’«anéantir le Mouvement national, l’opposition en général, et particulièrement l’Istiqlal, et Hamid Chabat». Et de préciser, sous les applaudissements de ses fidèles, que ces «objectifs» constituent une «trahison à la nation, au peuple marocain et à la démocratie».
«Le roi ne pourrait être en colère contre Fès et ses responsables»
L’homme fort au sein du PI déplore que le chef du gouvernement, sans le citer nommément, accorde davantage de temps à «inventer des rumeurs que trouver des solutions aux problèmes politiques, sociaux et économiques que connait le pays». Une fois cette introduction terminée, Chabat a lancé à l’assistance que Mohammed VI «ne pourrait être en colère contre Fès et ses responsables». Et d’expliquer, puisant dans la religion et l’Histoire des arguments pour étayer ses dires. «Pour le roi, Fès est la thèse des aïeux, c’est la terre de Moulay Idriss, le fondateur de l’Etat marocain».
Il a ensuite déclaré que depuis 2003, date de son élection au poste de maire de la capitale spirituelle du royaume, «tous les projets lancés par S.M le roi et qui sont du ressort du conseil ont été terminé avant leurs délais». Visiblement, bien en verve, Chabat a expliqué que la mairie de Fès n’assume aucune responsabilité dans le retard des travaux de réhabilitation des maisons menaçant ruine de l’ancienne médina et des monuments historiques.
Il conclura son intervention en accusant le gouvernement Benkirane de faillir à ses engagements pris, il y a deux années, devant le roi Mohammed VI.