Pour renforcer son arsenal antiterroriste, le gouvernement britannique a présenté hier un nouveau projet de loi avec une mesure phare : interdire le retour des anciens jihadistes en Angleterre. Avec cette proposition, les autorités ne laissent plus le choix aux ex-combattants, partis en Irak ou en Syrie. Soit ces derniers reviennent en acceptant d’être placés sous les contrôles des services de sécurité, soit ils sont bannis du territoire pendant 2 ans.
Une proposition qui ne fait pas l’unanimité, surtout après de la communauté musulmane qui craint d’être davantage stigmatisée. «Les lois actuelles ne visent que les musulmans. Cela risque d’accroitre le phénomène de radicalisation», explique le porte-parole de l'organisation "Cage" Cérie Bullivant au micro de l’AFP.
Autres mesures du projet de loi : retirer le passeport aux britanniques soupçonnés de vouloir partir faire le jihad, et bannir les prêcheurs extrémistes des campus universitaires. «La menace terroriste n’a jamais été aussi élevée», affirme la ministre de l’Intérieur Theresa May qui souhaite que la loi soit adoptée avant les élections générales de 2015.