Nicolas Sarkozy ne change donc pas. L’ancien président français, candidat à la présidence de l’UMP, a tenu des propos sur les origines marocaine et algérienne de Rachida Dati lors d’un meeting à Boulogne-Billancourt. Il a expliqué les raisons qui l’avaient poussé à nommer Rachida Dati au poste de ministre de la Justice. «J'avais voulu Rachida Dati comme garde des Sceaux parce que je m'étais dit que Rachida Dati, avec père et mère, algérien et marocain, pour parler de la politique pénale, ça avait du sens», a laissé entendre Sarkozy.
Une phrase qui ne passera pas inaperçue puisqu’elle a aussitôt défrayé la chronique dans le milieu politique et au sein des associations comme SOS Racisme. Même François Bayrou, adversaire de Sarkozy lors des dernières présidentielles y est allé de son petit commentaire. «Je pense que ce que la France a de plus important, c'est de regarder les gens non pas en fonction de leur origine, mais la citoyenneté qu'ils portent».
Pourtant à l’UMP, on continue de défendre l’ancien président : «c'était un signal important à envoyer aux personnes issues de l'immigration qu'une personne, avec un père algérien et une mère marocaine, puisse prendre la tête d'un ministère régalien, un ministère important».