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Grand Angle

La Banque mondiale est devenue le premier bailleur de fonds du Maroc

La Banque mondiale, avec plus de 11 milliards de dirhams de prêts engagés en 2013, puis en 2014, est devenue le premier bailleur de fonds mulitlatéral du Maroc. Elle détrône désormais la Banque africaine de développement.

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/DR
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La BAD n’est plus le premier bailleur de fonds multilatéral du Maroc. Dans son propre rapport de revue à mi-parcours du Document de stratégie pays 2012-2016 et de revue de la performance du portefeuille pays 2014 rendu public le 13 novembre, la Banque africaine de développement (BAD) dévoile que la Banque mondiale détient la part la plus importante de la dette extérieure marocaine, par le biais de la Banque d’Investissement pour la Reconstruction et de Développement (BIRD), avec 24,8 milliards de dirhams.

Si pendant 4 ans, de 2008 à 2012, la BAD détenait le titre de premier bailleur multilatéral du royaume, elle ne l’est plus depuis deux ans révèle le Rapport sur la dette, publié par le ministère de l’Economie et des Finances marocain au moment de la publication de son projet de loi de Finance 2015, cet automne. En 2012, sur 104,7 milliards de dirhams de dette détenus par les institutions internationales, 29,1% revenaient à la BAD contre 23,8% à la BIRD et 20,5% à la Banque européenne d’investissement (BEI). Un an plus, tard, en 2013, sur 119,8 milliards désormais entre les mains de ces mêmes institutions, 28% revenaient à la BIRD contre 27% à la BAD.

La BM a mulitplié ses engagements par 5 en 10 ans

Ces dix dernières années les montants prêtés par la Banque mondiale au Maroc par le biais de la BIRD ont été multipliés par 5. En 2004, la Banque prêtait 1,980 milliards de dirhams (180 millions de dollars), contre 7, 483 milliards (680,3 millions de dollars) en 2011. Ses engagements ont connu un bon ces deux dernières années pour dépasser le milliard de dollars. La BM s’est engagée à prêter 11,77 milliards de dirhams (1,1337 milliard de dollars) au Maroc en 2013 et 8,9 milliards (1,015 milliard de dollars) en 2014.

Cette explosion soudaine des prêts a été portée par le financement de projets toujours plus importants : lutte contre le chômage, construction de routes dans le monde rural, lutte contre le manque d’eau, pour le développement du marché financier, pour un croissance verte inclusive, projets de l’ONEE … Le financement de la centrale solaire de Ouarzazate, accordé le 30 septembre 2014, avec 3,5 milliards de dirhams (400 millions de dollars) a signé le plus fort prêt de la BIRD de toute son histoire auprès du Maroc. Dans ce contexte, un nouveau Cadre de partenariat stratégique a été adopté à l’automne dernier pour la période 2014-2017.

35,6% de la dette marocaine est détenue hors du Maroc.

Si la Banque mondiale est désormais le premier bailleur de fonds multilatéral, il ne faut pas la considérer pour autant comme le premier créancier du Maroc. La dette de l’Etat est d’abord détenue par des acteurs nationaux : banques, compagnies d’assurance et de retraite, OPCVM. 425,5 milliards de dirhams, soir 64,4% de la dette de l’Etat marocain est financée en interne.

Seule 35,6% de la dette marocaine est donc détenue en dehors du Maroc. Les Etats (acteurs bilatéraux), les institutions financières internationales (acteurs multilatéraux) et les marchés financiers (en bourse) se partagent cette dernière, selon les choix du Maroc réalisés en fonction des propositions les plus avantageuses. Dans ce cadre, la Banque mondiale n’est même aujourd’hui que le second bailleur du Maroc, derrière la France qui continue, d’année en année, à prêter massivement au Maroc, notamment par le biais de l’Agence française de développement. En 2013, l'AFD a cependant réduit le volume de ses nouveaux engagements par rapport aux années précédentes.

Le fric toujours le fric
Auteur : Loutfi-mre
Date : le 19 novembre 2014 à 13h54
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