Condamné à trois de prison pour "insulte à corps constitué", "propos immoraux", ainsi que d'autres infractions liées aux paroles de ses chansons, Othmane Atik, le jeune rappeur marocain de 17 ans plus connu sous le nom de "Mister Crazy", devrait être libéré le 12 novembre.
A l'occasion, Human Rights Watch met la pression sur les autorités marocaines en rappelant la "libération imminente" du jeune rappeur, auteur du clip très controversé "3a9liya mhabsa", dans lequel les acteurs simulent notamment des agressions en plein jour. Et l’ONG américaine ne rate pas le coche pour critiquer le Maroc sur la gestion de ce cas.
"Le gouvernement marocain a envoyé un mauvais message en poursuivant un rappeur comme ‘Mister Crazy’ pour avoir exprimé pacifiquement ses opinions", a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord. "Le fait d'incarcérer un jeune de 17 ans pour ses chansons n'a guère de sens dans un pays qui accueille régulièrement des festivals internationaux de musique et des conférences sur les droits humains", a-t-elle ajouté.
Mister Crazy avait également été accusé d'avoir détourné des paroles de l'hymne nationale.