La Commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants a connu, ce matin, l’examen du budget de l’Administration Nationale de la Défense. Une occasion pour Abdellatif Loudiyi de défendre, comme il a pu, les 31,912 milliards dh consacrés à son département dans le cadre du PLF 2015, soit une petite hausse de 375 M dh par rapport à la loi de finances 2014.
Les craintes des parlementaires portent sur les moyens de l'armée pour maintenir ses équipements militaires et en acquérir de nouveaux. Car comme l'a reconnu Loudiyi, 70% du total de la somme consacrée au budget de la défense est consacré au paiement des salaires des fonctionnaires (civiles et militaires), soit 21,7 milliards de dh.
Un simple calcul fait ressortir que seuls 9,3 MM dh (soit à peine plus de 1 milliard de dollars) sont en principe dédiés à équiper les différents corps des FAR en de nouvelles armes. Un montant bien modeste qui est loin de garantir l’acquisition sur le marché mondial de matériel moderne et sophistiqué à même de répondre convenablement aux défis sécuritaires.
«L’armée marocaine n’est pas faible»
En dépit de l'inquiétude sur la stagnation du budget, Abdellatif Loudiyi a exprimé son entière confiance en la capacité des FAR à affronter toutes les multiples menaces qui guettent la sécurité et la stabilité du Maroc. Et d’expliquer que l’armée marocaine s’adapte à ce contexte, avant tout, par une «une bonne formation» de ses cadres et «la transparence» dans la conclusion des contrats d’achats d’armement.
Le ministre délégué a, par ailleurs, précisé dans son plaidoyer, que l’armée marocaine n’est pas faible. «Nous avons une force militaire respectée», a-t-il répondu aux critiques exprimées par certains députés. Loudiyi a évoqué, dans son intervention, le plan «Hadar», en place depuis le 19 octobre. Il a expliqué que son département participe à l’exécution de cette nouvelle stratégie sécuritaire sous la supervision du ministère de l’Intérieur.