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Au Maroc, toutes les maisons ne sont pas équipées de chauffage. Autant réputé pour son soleil et sa chaleur, ce pays peut devenir un vrai réfrigérateur en hiver, surtout dans les montagnes. Avoir un bon tapis est une manière de s’assurer une maison chauffée.
Emma Wilson, une Irlandaise vivant au Maroc depuis 15 ans, l’a bien compris. Architecte d’intérieure de profession, elle s’est associée il y a deux ans à son amie Tasmin Flower pour créer Beldirugs.
Beldirugs
Le site Beldirugs est dédié aux tapis de Beni Ouarain, Azizal, Boucherouite et Boujad. Ils proviennent de l’Atlas et sont fabriqués par des familles berbères. Emma explique à l’Idependent que chaque région au Maroc a une tradition de fabrication de tapis différente.
«Pour reconnaître les meilleurs pièces, je travaille avec Mustapha, un négociant du coin. Il a un goût étonnant et déniche de belles choses. De plus c’est un professionnel qui s’y connaît mieux que moi. J’ai un bon œil, mais lui c’est un expert», a-t-elle confiée.
La plupart des tapis datent du 20e siècle. Ils sont généralement rectangulaires et chaque modèle est unique, car chaque femme le faisait en fonction de la forme de sa maison. La laine vient des moutons de l’Atlas. Leur poids peut étonner, puisqu’il s’agit de pièces lourdes pouvant aller jusqu’à 40 kilos.
Les prix sont évidemment plus chers que ceux proposés au Maroc, il faut compter environ 700 euros par mètre carré. Mais en l’achetant le client peut se dire qu’il s’agit d’une pièce unique, une œuvre d’art, qui restera chez lui toute une vie.
Un art de vivre
Un art de vivre que l’architecte d’intérieur nourrit même chez elle, dans sa bâtisse dans le village de Sidi Kaouk. Elle a créé un design unique, plein de couleurs et de tapis berbères.
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