A l’UMT, l’heure est à la satisfaction. «La grève générale est réussie», déclare à Yabiladi, Said Sefsafi, membre de la direction de la première centrale au royaume. Les chiffres qu’ils énoncent varie entre 80 et 90% aussi bien dans le secteur public que dans le privé, notamment les banques, où «le taux de participation au débrayage a atteint les 95%», explique-t-il. Néanmoins, dans les agences du Groupe de la Banque centrale populaire et celles du Crédit agricole, tous deux échappent au contrôle de l’UMT, l’activité est presque normale dans la capitale.
Forte adhésion à l’appel de la grève
«La forte mobilisation ayant précédée la grève générale a largement contribué à ce résultat que nous considérons juste», assure notre interlocuteur. Et d’ajouter que «ce constat ne concerne pas uniquement Rabat et Casablanca mais il est presque le même dans les autres grandes villes du pays».
A Casablanca, la participation de la société Mdina bus et des travailleurs du tramway a nettement boosté le nombre des grévistes au secteur privé, surtout dans les grandes entreprises du textile et la confection. Au port, l’activité tourne, également, au ralenti. Et il en est de même dans la capitale du Détroit. Les employeurs de Tanger Med et l’usine de Renault ont observé la grève dès les premières heures du mercredi.
Par contre cette mobilisation ne se vérifie pas chez les taxis. A l’exception de certains grands et petits taxis qui ont paradé devant les locaux des syndicats, la majorité de la flotte, aussi bien à Rabat qu’à Casablanca, a travaillé normalement. «C’est logique. Les chauffeurs sont tenus d’apporter, quotidiennement, une somme d’argent aux propriétaires des voitures et des agréments», explique Said Sefsafi de l’UMT.