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Projet de loi de finances 2015 : Plus de 52% du budget pour les secteurs sociaux et 22 500 emplois prévus

Le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaid, a présenté ce vendredi le Projet de loi de finances pour l’année 2015. Le PLF 2015 prévoit 189 milliards de dirhams pour l’investissement public, une petite hausse par rapport à l’année dernière. Les secteurs sociaux (Enseignement supérieur, Education, Santé retraite, pouvoir d’achat) vont s’accaparer plus de 52% des crédits du budget général. Le gouvernement prévoit aussi la création de 22.500 emplois publics.

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Mohamed Boussaid, ministre de l'Economie et des Finances / Ph. Yabiladi.com
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Mohamed Boussaid, le ministre de l’Economie et des Finances, a dévoilé, ce vendredi 24 octobre 2014, le Projet de loi de finances pour l’année prochaine. Le PLF 2015 prévoit 189 milliards de dirhams pour l’investissement public, soit une petite hausse (2,4 MMDH) par rapport à l’année dernière. Il a été établi sur la base des hypothèses suivantes : un taux de croissance de 4,4% et un taux de déficit budgétaire de 4,3% du PIB.

Sur ces 189 milliards de dirhams, les secteurs sociaux devraient s’accaparer plus de 52% des crédits du budget général du PLF 2015. Ainsi, l’Enseignement supérieur (9 MMDH), l’Education nationale (46 MMDH), la Santé (13 MMDH), la retraite-assurance maladie (17,5 MMDH) ainsi que l’appui au pouvoir d’achat (23 MMDH) vont constituer les principaux secteurs consommateurs de budget.

En outre, plus de 4 MMDH seront consacrés à la généralisation du RAMED, en vue d’atteindre 8,5 millions de bénéficiaires, ainsi qu’aux programmes Tayssir (qui devrait atteindre 494.000 familles et 812.000 élèves, au titre de l’année scolaire 2014-2015) et 1 millions de cartables, qui devrait toucher 3.914.949 élèves pour la même période.

Même ligne directrice

Le PLF 2015 se lance ainsi dans la poursuite des projets déjà lancés avec un effort d’accélération de leur rythme d’exécution et d’amélioration de leur impact sur les citoyens. Ces projets portent sur les grands chantiers d’infrastructure (transports, autoroutes, aéroports, programmes de développement urbain…) et la mise en œuvre des stratégies sectorielles (plan Maroc vert, Halieutis, Maroc Numeric…). Ils concernent aussi la poursuite des réformes institutionnelles (justice, administration, régionalisation, fiscalité, compensation, loi organique relative à la loi de finances).

Dans le domaine de l’emploi, le gouvernement table également sur la création de 500.000 postes d’ici 2020. Ces derniers proviendront à parts égales des IDE et du tissu industriel national rénové. Le PLF vise aussi l’accroissement de la part industrielle dans le PIB de 9 points, passant ainsi de 14% à 23% en 2020. En outre, 250 millions de dirhams vont être investis dans la poursuite du soutien des programmes de l’emploi à travers la réalisation de 60.000 insertions dans le cadre du programme Idmaj et la mise à niveau de 18.000 personnes dans le cadre de Taehil, ainsi que l’accompagnement de 1.500 porteurs pour l’auto emploi.

3 milliards de dirhams pour un Fonds de Développement Industriel

Le PLF qui porte aussi sur la consolidation du Plan d’accélération industrielle 2014-2020, envisage par ailleurs la création d’un Fonds de Développement Industriel qui sera doté de 3 milliards de dirhams (20 MMDH d'ici 2020). Comme évoqué lors des dernières Assises de l'industrie tenues en avril 2014 à Casablanca, à travers le FDI, le Maroc entend mettre en place des écosystèmes dont la vocation est de créer une nouvelle dynamique et une nouvelle relation entre grands groupes et PME. A noter que dans le cadre de la Loi de finances 2014, l’objectif de réduire le déficit budgétaire à 4,9% sera atteint fin 2014 contre 7% en 2012. 

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