Hier, un Marocain d’Oujda a été grièvement blessé par des balles tirées par un soldat algérien. Même si la victime a subi deux opérations, son état de santé est toujours critique. La réaction des autorités algériennes n'a pas tardé apportant un son de cloche totalement opposé aux faits rapportés par le gouvernement marocain.
Dans des déclarations au site TSA, le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères a minimisé la gravité des faits attribués à un soldat de l’armée de son pays, estimant que «ce genre d’incidents est fréquent». Il n’a pas eu tort en avançant cette vérité. Mais jusqu’à présent les victimes sont à chaque fois du côté marocain et non le contraire. Dans un précédent papier nous avions cité quelques exemples de ce genre de bavures visant des civils de la région de l’Oriental, de surcroît, peu condamné par les officiels au Maroc.
«L’affaire est montée de toute pièce par le Maroc»
Le diplomate du département de Ramtane Lamamra a souligné que «des civils marocains ont jeté des pierres en direction des gardes-frontières algériens qui ont riposté avec deux tirs de sommation en l’air, sans les viser. Il n’y a eu aucun blessé». Et de conclure que «l’affaire est montée de toute pièce par le Maroc».
Dans ce cas qui a blessé Salhi Razqallah du douar Oulad Saleh, commune rurale Beni Khaled, située à 30 kms au Nord Est de la ville d’Oujda ? La version algérienne accuse ainsi, indirectement, les Marocains d’être les auteurs des tirs.
Par ailleurs, le porte-parole de la diplomatie algérienne a évité d’évoquer la convocation de l’ambassadeur de son gouvernement accrédité à Rabat par le département de Mezouar.