Najat Dyani, une Marocaine vivant en Espagne depuis 10 ans, accuse son ex-mari d’avoir kidnappé sa fille. Lorsqu’elle est arrivée en Espagne, elle était déjà mariée et deux ans après elle donna naissance à leur fille Hiba.
Le père se montrait violent envers Najat qui confie au site La voz de Galicia qu’elle souffrait en silence pour le bien de sa fille. En 2013, n’en pouvant plus de ses coups, elle porta plainte. Le juge impose alors au père un ordre d’éloignement.
Cet été, Najat décide d’envoyer sa fille au Maroc, passer quelques semaines avec sa grand-mère à Rabat. L’ex-mari serait entré de force chez cette dernière avant de kidnapper la petite Hiba. Depuis, la mère n’a plus aucun contact avec sa fille.
«Le Maroc est un pays juridiquement incertain»
D’après des proches de l’ex-mari, qui auraient téléphoné à Najat, Hiba serait à Casablanca. La jeune maman ne peut pas se rendre au Maroc et aller la chercher puisque premièrement, la décision du juge espagnol ne peut pas être imposée en territoire marocain. Deuxièmement, au Maroc d’après l’Article 202 du Dahir N°1.04.22, lorsqu’on laisse son enfant sans excuse valable pendant un mois ou plus, cela est considéré comme un abandon de famille, passible de prison.
Le père a donc tous les droits au Maroc. Au vu des conventions bilatérales, signées entre le Maroc et l’Espagne, qui donnent droit à Najat de récupérer Hiba, son avocat, Manuel Varela, fait appel aux institutions politiques marocaines.
L’avocat confie cependant que «le Maroc est un pays juridiquement incertain» et que c’est pour cette raison qu’il fait appel aux institutions politiques.
Tenter de faire bouger le secteur juridique par la politique, nous verrons à l’avenir si cette stratégie porte ses fruits.