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Grand Angle

Maroc : Le gouvernement met en garde Cosumar contre l’augmentation du prix du sucre

Le gouvernement hausse le ton contre la société Cosumar. Le ministre des Affaires générale du gouvernement, Mohamed El Ouafa, menace de fermer la société au cas où elle procèderait à des augmentations du prix du sucre. Le mangement a brandi cette carte en riposte au projet de l’exécutif d’exclure le fuel de la liste des produits subventionnés par la caisse de compensation.

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Sucrerie Cosumar
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Après avoir gagné la bataille du prix du pain contre les professionnels, l’équipe Benkirane se prépare à livrer une autre guerre, celle du sucre. Cette fois l’adversaire est plus coriace que la Fédération nationale de la boulangerie et pâtisserie au Maroc. Il s’agit de Cosumar.

El Ouafa menace de fermer Cosumar

Le holding exerce, depuis 2005, un monopole absolu sur la production et la commercialisation du sucre au Maroc, une matière qui bénéficie d’une subvention de la caisse de compensation à hauteur de 2,90 dh le kg. En 2013, la caisse a consacré un total de 3,5 milliards de dirhams à Cosumar. Durant le premier semestre de cette année, le chiffre a dépassé 1,5 milliard de dirhams.

A l’origine de la tension entre les deux parties, le projet du gouvernement d’exclure le fuel industriel type 2, au même titre que le gasoil, de la liste des produits bénéficiant des aides de la caisse de compensation. La réplique de Cosumar ne s’est pas fait trop attendre. La société a brandi la menace d’augmenter le prix du sucre.

Le ministre des Affaires générale du gouvernement, se devait de réagir. Dans des déclarations à l’édition d’aujourd’hui du quotidien Assabah, Mohamed El Ouafa, soufflant le chaud et le froid, a commencé par mettre en garde Cosumar contre une telle décision. Il affirme qu’elle n’en est nullement habilitée, pour conclure que le cabinet Benkirane étudie toutes les options y compris la fermeture de l’entreprise.

Deux caisses de retraites dans le tour de table de Cosumar

Force est de constater que sur cette question, la marge de manœuvre du gouvernement est bien réduite. Il marche sur un terrain miné. Et pour cause, depuis janvier, des sociétés publiques, gestionnaires de fonds dont la CDG et deux caisses de retraites CMR et RCAR, ont pris des participations dans Cosumar, suite à la vente du holding royal SNI de 24% de ses parts pour un montant qui avoisine les 2 milliards de dirhams.

Une présence que l’équipe Benkirane devrait prendre en considération avant de se lancer dans une guerre contre la société. Une solution similaire à celle utilisée pour le sauvetage de l’office de l’eau et l’électricité pour éviter une augmentation des prix du sucre serait fortement envisageable. Outre les intérêts de groupes publics qui sont en jeu il y a ceux de puissants holdings privés. Le gouvernement est appelé à agir avec prudence.

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