Finalement, le ministère de l’Intérieur a validé les recommandations de la Commission consultative pour la régionalisation avancée, présidée par Oumar Azziman, sur la réduction des régions au nombre de 12. Le projet est en marche et selon L’Economiste, il a déjà été présenté aux chefs de partis politiques la semaine écoulée. Selon le département de Mohamed Hassad, le nouveau découpage des régions fera l’objet d’un décret conformément aux dispositions de la loi sur les circonscriptions des collectivités territoriales.
La nouvelle configuration devrait donc permettre de résoudre la question de la concentration des investissements dans certaines régions au détriment d’autres. Ainsi, certaines régions qui ont des similitudes naturelles, sont proches géographiquement ou présentent une certaine homogénéité dans plusieurs aspects seront regroupées pour constituer des entités économique plus fortes.
Figuig quitte l'Oriental
Le nouveau découpage permettra sur cette base de rattacher certaines provinces à de nouvelles régions. Ainsi, Figuig devrait être détaché de l'Oriental -renommé en région de l'Oriental et du Rif-, pour basculer dans la région Draâ Tafilalet. Cette dernière regroupera Errachidia, Zagora, Ouarzazate et Tinghir.
Dans ce nouveau modèle de régions, Casablanca-Settat sera celle la plus densément peuplée. Ce remodelage permettra de ce fait de redonner une nouvelle dynamique économique à la région avec le transfert de certaines activités dans des zones industrielles à Settat ou encore à El Jadida.
Toutefois, certaines régions ont été maintenues pour conserver leur homogénéité. C’est le cas de Tanger-Tétouan qui ne va pas s’élargir. Par contre, Rabat et Kenitra formeront une seule et même région, puisque la dernière constitute "le prolongement naturel" de la capitale marocaine. Fès et Meknès, qui partagent beaucoup d'aspects en commun, constitueront également une seule entité, comme formulé dans le rapport de la Commission d’Omar Azziman.
Par ailleurs, note le journal Les Eco, un revirement symbolique va être opéré avec l’abandon des références tribales dans la nouvelle dénomination des régions. Ainsi, Doukkala-Abda, Zair, Tadla ou encore Chaouia ont été mises de côté au profit d’une identité des régions qui ne met pas en exergue les composantes tribales ou linguistiques.