Menu

Grand Angle  

ONU : Mohammed VI dénonce le colonialisme, les institutions financières et les agences de notation

Si au Maroc, nous avons l’habitude des discours au ton offensif de Mohammed VI, le monde a découvert, hier, cette facette du roi. Le message du souverain marocain à la 69ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, lu par le chef du gouvernement, ne devrait pas passer inaperçu. Il rentre dans la droite lignée de son allocution de février dernier à Abidjan mais en veillant à introduire quelques nouveautés. Détails.

Publié
Photo : ONU
Temps de lecture: 2'

C’est un véritable réquisitoire que le roi a adressé aux travaux des Nations Unies. Un message qui n’est pas sans rappeler, par sa défense des pays africains à la fois contre le colonialisme, les institutions financières internationales et les agences de notation, les allocutions prononcées par les leaders des pays non alignés, vers la fin des années cinquante et soixante, à cette même tribune des Nations Unies.

«Le colonialisme a causé de grands préjudices»

Laissant de côté le language diplomatique, le roi a vivement dénoncé le colonialisme coupable d’ «entraver le processus de développement pendant de longues années» des pays qui ont eu le malheur de subir sa tutelle. «Il a exploité leurs richesses et les potentialités de leurs enfants, tout en altérant en profondeur les coutumes et les cultures respectives de leurs peuples», a-t-il souligné.

Pire encore, le colonialisme, ajoute le souverain, «a instillé les ferments de la division entre les composantes d’un même peuple, et planté les germes du conflit et de la discorde entre les Etats du voisinage». Compte tenu de cette réalité, le roi, en avocat de l’Afrique, exige des colonisateurs d’assumer leur part de responsabilité historique dans la situation difficile et dramatique que traversent les anciennes colonies.

Les institutions financières et les agences de notation dans le même sac

Compte tenu des «effets pervers» du colonialisme, le monarque assure dans son message que les occidentaux «n’ont pas le droit d’exiger des pays du Sud, un changement radical et rapide selon un schéma étranger à leurs cultures, leurs principes et leurs atouts propres». Et pour le roi, ils «s’obstinent à leur imposer des conditions drastiques qui entravent leur évolution naturelle vers le progrès». Le message s’adresse, également, aux institutions financières internationales qui prescrivent la même recette pour l’ensemble des pays en voie de développement.

Le Maroc est d'ailleurs assujetti à la même règle. «Ils exigent des Etats du Sud qu’ils réalisent la stabilité et le développement dans des délais très limités, selon des modalités déterminées qui leur sont imposées sans tenir compte des parcours respectifs et des particularités nationales de ces Etats», déplore le souverain. Sur ce point, le roi a eu le mérite d’exprimer tout haut, et depuis la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, ce que bon nombre de chefs d’Etats africains pensent tout bas.

Après le colonialisme et les institutions financières, c’est au tour des agences de notation de subir la foudre royale. Mohammed VI a déclaré que leur mode opérationnel «suscite des interrogations». Nullement convaincu par leur méthode de calcul, il a précisé que «ces critères ont montré leurs limites et, souvent, leur décalage par rapport à la réalité des Etats du Sud».

Et ce n’est pas tout. «Leur incapacité à présenter une image objective sur le niveau de développement humain dans ces pays». Depuis New York, le roi est revenu sur sa proposition d’intégrer le critère du capital immatériel dans la mesure et le classement des richesses des nations. En résumé, un joli pavé dans la marre.

Discours de façade
Auteur : MoroccanPatriots
Date : le 11 octobre 2014 à 11h28
Ce n'est qu'un discours de façade de plus les actes ne sont pas là !!!
Livre
Auteur : Ssandrine
Date : le 29 septembre 2014 à 15h09
سلام علیکم

J'ai relu le livre (acheté en France)qui traite de l'histoire du Maroc.
Une république et le Rif sont évoqués mais rien sur le reste.
(je n'ai pas édité ou écrit le livre).


Lyautey aurait pu être cité dans le discours !
@lotfizakaria
Auteur : charmeur de serpent
Date : le 29 septembre 2014 à 14h46
J'ai lu le discours de la présidente de l'Argentine et je sais que sa transmission a été interrompue. L'intervention de Madame Fernández de Kirchner aurait pu avoir plus d'impact si le monde ne savait pas ce qui se manigance par les grandes puissances.

Condamner et dénoncer une politique, ce n'est pas une manière intelligente et efficace pour l'éradiquer. Elle était ou Madame Fernández de Kirchner et son mari Néstor Kirchner quand le monde subissait la loi du plus fort, pourquoi ils ont attendu tout ce temps avant de nous faire part de leur colère ? C'est quoi qui a changé ? Il faut toujours attendre que ses propres intérêts soient menacés pour réagir et contester une quelconque politique ?
Le colon est en l'homme
Auteur : Philippus
Date : le 29 septembre 2014 à 14h34
Le fondement de l'annonce faite est dans la vérité et ne date pas de la colonnisation occidentale mais elle est le fondement de tous les hommes et des états depuis des siècles et des siécles. Le monde Chrétien comme le monde Musulman dans son approche religieuse ou ailleurs selon les temps par des approches idéologiques politiques diverses ne s'est pas établi par l'humanisme chez les autres peuples mais dans l'injustice, la violence, la prise des biens et des terres par des besoins pour des intérêts matériels à développer au profits de groupes minoritaires. Les époques changent mais le fondement reste identique désormais, ou les peuples soumettent au système unique mondial désormais économico-financier ou ils se retrouvent dans des conflits qui les dépassent, et ou les plus forts en pouvoir et en moyen interviennent. L'afrique est le dernier continent "d'intérêt" qui reste pour la suite des puissants de ce monde, nous le voyons bien avec ce qui se passe actuellement, autre phase de colonisation par l'argent, la bourse, les banques et l'optimisation de l'usure pour ne pas dire directement du vol. La question est de savoir dire non désormais, non pas avec les mains mais avec logique, sagesse et beaucoup d'esprit, puisque l'occident est dans une crise systèmique mondiale, qui est la sienne et qui se retourne contre elle.
L'afrique ou seulement le Maroc sont-ils en mesure de se réunir autour d'une grande table pour dire stop et prendre en main l'avenir en "ses" propres mains, sachant que sous ses pieds ils ont la richesse naturelle abondante pour répondre plus dignement aux hommes que ne l'ont fait les hommes plus au nord ?
Y a-t-il un grand sage, un Gandhi ou un grand guide attendu en Afrique ou au Maroc pour faire passer cela sans se confronter aux réactions physiques d'un occident qui se perd en son propre système ?
A méditer.
un roi sincere
Auteur : soon85
Date : le 29 septembre 2014 à 14h22
tres beau discours nous somme tous avec notre roi qu allah azawagel le préserve de tout mal apparent et caché
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com