Hier à Rabat, le chef du gouvernement a assisté à une rencontre organisée par le secrétariat régional de la Lampe dans la capitale, consacrée essentiellement à l’action féminine. Abdelilah Benkirane a saisi l’occasion pour opérer une certaine révision de sa fameuse position, exprimée mi-juin à la Chambre des conseillers appelant les femmes à rester chez-elles pour s’occuper de leurs maris et enfants afin que «les maisons restent illuminées».
Benkirane se fait l’avocat des salariées
Cette fois, le secrétaire général du PJD a déploré le fait que les femmes contraintes à travailler à l’extérieur de leurs maisons assument une lourde responsabilité, plus qu’elles ne peuvent supporter même, indique le site d’actualité du parti islamiste.
Benkirane, se faisant l’avocat de cette catégorie de la population, a rappelé qu’il avait demandé au ministre de l’Education nationale d’instaurer une discrimination positive lors des affectations des institutrices et enseignantes. Le chef de l’exécutif, s’est interrogé, par ailleurs, sur les raisons à l’origine du refus de certains partis politiques de prolonger le congé maternité à six mois au lieu des 14 semaines en vigueur actuellement.
«Les femmes aux foyers sont des reines»
Une fois cette mise au point annoncée, Benkirane a enchainé en louant le choix de celles qui ont accepté de se consacrer entièrement aux enfants et époux. Le PJDiste les a élevées aux rangs de «reines», regrettant que le manque de ressources financières empêche l’Etat d’honorer convenablement ces femmes, et ce, en leur attribuant des indemnités mensuelles. Selon lui, l’adoption d’une telle mesure serait de nature à convaincre plusieurs femmes à rester chez elles au lieu de sortir travailler dans des conditions qui ne respectent pas leurs spécificités.
Juin dernier, à la Chambre des conseillers, Abdelilah Benkirane, avait déjà mis en avant les femmes aux foyers, en les qualifiant de «lumière» qui illuminent les maisons. Ces propos avaient alors été à l’origine d’une vive polémique sur les réseaux sociaux et d’une marche, organisée le 24 juin, marquée par une faible participation.