Le royaume tente de diversifier ses partenariats militaires. Tirant les dividendes du contexte international de plus en plus instable, il élargi sa coopération dans ce secteur. A cet effet, le conseil du gouvernement du jeudi 18 septembre a adopté quatre projets de loi, présentés par le ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar. Des textes qui offrent un cadre juridique et légal à la présence sur le territoire marocain de membres des forces armées des Pays-Bas et de la Grande-Bretagne. Officiellement, les projets définissent «le statut des forces armées de chaque partie lors de son séjour sur le territoire de l'autre partie dans le cadre d'activités conjointes de coopération».
Mais dans les faits, ces deux pays de l’Union européenne et de l’OTAN sont hautement intéressés par la réalisation de manœuvres militaires au Maroc (sur terre, en mer et dans les airs) au même titre que les Américains. En effet, les conditions climatiques jouent amplement en faveur du Maroc. Elles sont relativement comparables à celles en Irak, en Syrie ou encore au Sahel, des régions de tension, d’instabilité et de conflits armés, sources de menaces pour la sécurité des pays occidentaux. Par le passé, les montagnes du haut Atlas avait servi de terrain idéal d’entrainement pour les soldats américains et britanniques en partance pour combattre Al Qaida en Afghanistan.
Le Maroc et les Emirats ressuscitent un accord vieux de huit ans
Il est à relever que la signature des deux textes -avec les Pays-Bas et la Grande-Bretagne- adoptés en conseil de gouvernement ce 18 septembre, remontent respectivement à mai et septembre 2013. En revanche pour l’Italie et les Emirats, elles datent de 2006.
Avec Rome, il s’agit plutôt de coopération militaire visant «l'établissement de programmes conjoints de recherche et développement de la production d'équipements de défense, le soutien réciproque, l'exploitation du potentiel scientifique, technique et industriel dans les deux pays», indique un communiqué du ministère de la Communication. Quant à celui signé, le 2 mai 2006, avec Abou Dhabi, il a pour objectif l'élaboration d'études et de recherches conjointes dans le domaine des industries militaires et des aspects techniques, la contribution au transfert de technologie en matière d'industrie militaire et technique.
L’entrée en vigueur des quatre projets de loi est suspendue à l’aval des deux Chambres du parlement. Une opération qui ne devrait guère suscité de problèmes.