Maroc : Après plusieurs mois d’hibernation, le Mouvement 20 février organise une nouvelle marche

Le Mouvement 20 février reprend ses activités contestatrices. Le dimanche 21 septembre à 18h à Rabat, il compte organiser une nouvelle marche. La première du genre après une période d’hibernation de 150 jours.

En phase avec l’actualité politique et sociale de la rentrée, le M20F compte protester contre l’approche paramétrique prônée par le gouvernement Benkirane dans son projet de réforme des caisses de retraites. Et d’estimer qu’elle porterait un grave préjudice «aux droits des retraités démunis qui devront payer la facture des détournements faits par les riches».

Le Mouvement propose, au préalable, de déterminer les responsabilités et de juger les coupables de la faillite annoncée afin de mettre un terme à ce qu’il qualifie de «pillage des ressources du peuple marocain». Par ailleurs, la marche de Rabat devrait être suivie par d’autres initiatives similaires dans plusieurs villes marocaines.

Quid de la participation ?

Toutes ces formes de protestations serviront de valeur de test pour la popularité du M20F. Son come-back sur la scène politique dépend, en effet, du niveau de la participation. Sous couvert d’anonymat, une source nous confie que la médiation menée par des sensibilités de gauche en vue de convaincre la direction d'Al Adl wal Ihsane d’autoriser de nouveau sa jeunesse à battre le pavé au côté du Mouvement 20 février sont au point mort. Pour mémoire AWI avait décidé, au lendemain de la victoire du PJD aux législatives du 25 novembre 2011, de se retirer du M20F.

La même source ajoute que le refus de l’AMDH et du parti la Voie démocratique d’adhérer à l’appel lancé, il y a quelques jours, par des acteurs associatifs dont notamment plusieurs membres de la Jamaâ, au sujet de la distribution des richesses au Maroc, aurait jeté un froid dans les relations entre AWI et ces forces d’extrême gauche qui parrainent le M20F.

En dépit de la mauvaise passe que traverse le Mouvement 20 février, sa présence sur la scène politique marocaine reste essentielle. Même en net déclin, il demeure une force d’opposition qui comble le vide laissé par les partis politiques dans la rue et sur les réseaux sociaux.