Quel est le point commun entre les stars hollywoodiennes et les femmes amazighes ?

La vallée du Souss, dans le nord-ouest du Maroc, est une région où poussent énormément d’arganiers. Le remède conseillé par toutes les grands-mères marocaines a fait le tour du monde et s’est retrouvé en bouteille notamment chez Madonna, Kim Kardashian, Selena Gomez, Eva Mendes, Taylor Swift et tant d’autres.

C’est dans cette vallée, qu’une coopérative, Tighanimine, rassemble 60 femmes pour extraire manuellement l’amande du fruit de l’arganier et créer cette huile miracle. Miracle, pour ses bienfaits sur les cheveux, le visage, les ongles, grâce à ses propriétés riches et hydratantes.

Souvent appelée l’or liquide, pour sa rareté, elle sauve les vies de plusieurs familles du Souss, une des seules régions dans le monde où l’arbre d’argan pousse. Les femmes berbères l’utilisent depuis le XIIIème siècle comme antirides, mais aussi pour traiter les cicatrices et l’acné. Anti-inflammatoire et facilement absorbée par la peau, l’huile d’argan est devenue le petit secret des plus grandes stars.

Tighanimine

La coopérative a été créé en 2007. Des femmes devaient se rassembler pour une classe d’alphabétisation, cela est devenu une coopérative très fructueuse. Cette dernière permet aux femmes de travailler et de soutenir ainsi leurs familles.

La coopérative est la première reconnue par Fairtrade International, qui a d’ailleurs attribué un 100% à cette petite entreprise pour son respect des normes standards. Aujourd’hui, ce ne sont pas moins de 60 femmes qui y travaillent, divisées en plusieurs équipes selon les zones d’activités.

Dans cette région, généralement basée sur le travail des hommes, les femmes ont gagné leur indépendance en apportant des revenus stables. Mais cela n’est pas une mince affaire, lorsque nous savons qu’elles doivent se rendre tous les matins près des arganiers à dos d’âne et faire tout le travail manuellement.

Elles sont heureuses ainsi, comme le confie Fatima 37 ans au Dailymail. Fatima a un garçon de 13 ans qui devait travailler en tant qu’ouvrier avant qu’elle n’ait ce métier. «En ville, vous pouvez faire des ménages, mais ici il n’y a que l’argan», déclare-t-elle. Cette femme et son équipe produisent plus de 1000 litres d’huile d’argan par mois.

Si en 2012 seul 1 kilo par mois était commandé à la coopérative, aujourd’hui, soit deux ans après à peine, la commande est passée à 900 kilos.