Le consulat général marocain à Tripoli serait la cible d'une attaque armée. En l'absence d'une confirmation officielle, ce sont des Marocains résidents dans ce pays qui ont annoncé la nouvelle. Sur la page facebook du rassemblement de la communauté marocaine installée en Libye, un jeune MRE donne des détails sur l’offensive menée par un groupe armé sur la représentation diplomatique du royaume.
Une attaque-représailles ?
La même source affirme que le consulat a subi, mardi, une nouvelle attaque, la seconde en deux jours. Des membres d’une milice «sont passés par-dessus le mur, ont pénétré à l’intérieur de la bâtisse et ouvert le portail alors que le consul général, une secrétaire et une responsable du service de l’octroi des visas s’y trouvaient», explique-t-elle. Les tentatives du consul de solliciter une intervention de la sécurité diplomatique libyenne se sont révélées vaines, ajoute-elle.
Sur les raisons de cette attaque, le jeune MRE avance une possible opération de représailles en réaction, apparemment, au refus des autorités marocaines de céder à l’offre d’une milice armée d’assurer la sécurité du consulat général du royaume à Tripoli. Dans le cas contraire, ils ont menacé de raser le bâtiment. Après avoir passé quelques heures dans la chancellerie marocaine à Tripoli, les assaillants ont quitté le lieu et libéré les diplomates.
Silence à Rabat
Une source au ministère des Affaires étrangères, tout en évitant de cautionner la version du MRE, soutient que les Marocains qui affluent vers le consulat en provenance d’autres région de la Libye pour acquérir des informations ou acheter des billets d’avions, constitueraient un objectif facile pour certains groupes armés. «Ils ont avec eux les économies de toute une vie», explique-t-elle.
Jusqu’à présent, le département de Salaheddine Mezouar n’a pas réagi aux nouvelles de l’attaque du consulat. Ce silence serait-il lié aux congés de la majorité des responsables ? Le 27 février dernier, le ministère des Affaires étrangères annonçait que le consulat marocain à Tripoli a été la cible de tirs nourris. Une information vite démentie par un haut responsable au ministère libyen de l’Intérieur.