Et sur Twitter combien coûte un tweet malencontreux ? Critiquer l’Etat d’Israël sur un réseau social peut, en effet, coûter son poste quand on est un haut responsable du ministère de la Justice néerlandais. C'est en tout cas ce qui s'est passé avec la Maroco-néerlandaise, Yasmina Haifi, travaillant dans le service de sécurité informatique du ministère de la Justice néerlandais. Celle-ci se voit aujourd'hui sanctionnée à cause d'un tweet où elle affirme que le nouveau «Etat islamique» d’Aboubakr Al Baghdadi, "Daesh" est une invention sioniste visant à entacher l'image de l'islam.
Si Yasmina Haifi a exécuté l'ordre de son employeur et a retiré ses propos immédiatement après la polémique déclenchée suite à son tweet, celui-ci a tout de même décidé de la suspendre. Pour les responsables du Centre national de la cybersécurité, département dans lequel travaille la jeune femme, ses déclarations virtuelles constituent un motif pour mettre fin à ses activités et la détacher du NCSC/NCTV.
Cependant, l'employée du ministère est revenue pour réaffirmer une fois de plus sur Twitter que «L’Etat islamique n’a rien d’islamique car ses actions sont diamétralement opposées à ce que prône la religion.»
— Yasmina Haifi (@HaifiY) 13 Août 2014
Geert Wilders réclame une suspension immédiate de la fonction publique
Sans surprise, la réactivité de certains hommes politiques a été aussitôt au rendez-vous. Lors d’une session parlementaire, les deux députés Joram van Klaveren et Louis Bontes des partis politiques PVV et CDA, (le PVV, parti politique nationaliste néerlandais fondé en 2006 par Geert Wilders, et le CDA, parti chrétien-démocrate) ont appelé les ministres de la Défense et de la Justice, Ivo Opstelten, et de l’Intérieur, Ronald Plasterk, de prendre les mesures nécessaires, rapporte le site néerlandais Omroepwest.
Le leader Geert Wilders aurait demandé, pour sa part, à ce que «cette fonctionnaire soit licenciée immédiatement» et à ce que Yasmina «ne puisse plus jamais travailler pour une instance étatique».