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Grand Angle

Maroc : Un étudiant d’extrême gauche meurt après 72 jours de grève de la faim

Une semaine après le décès d’un salafiste à la prison de Salé, un étudiant d’extrême gauche, incarcéré à Fès, vient de rendre l’âme. Il y a trois jours, l’AMDH avait pourtant alerté le chef de gouvernement, le ministre de la Justice et le patron des prisons de la détérioration de la santé de Mustapha Meziani. 

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Mustapha Meziani, mort suite à une longue grève de la faim / DR
Temps de lecture: 2'

Le détenu de la gauche bassiste, Mustapha Meziani, est décédé ce mercredi, après 72 jours de grève de la faim. Un coup dur pour la haute délégation des prisons et la présidence du gouvernement.

Le défunt qui étudiait à l’université de Fès a toujours réclamé son innoncence concernant l'assassinat, en avril dernier, de l’étudiant Abderrahim El Hasnaoui, membre du Mouvement unicité et réformes, la matrice du PJD. Il demandait également sa réinscription à l’université après la mesure d'expulsion dont il a été victime.

La famille reçoit, finalement, l’acte de décès

Il y a trois jours, l’AMDH a adressé une lettre à Abdelilah Benkirane alertant de la détérioration de l’état de santé de Meziani, qui se trouvait alors dans le service de réanimation du CHU Hassan II de Fès. L’ONG a également saisi, dans des messages similaires, le ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid et le patron des prisons, Ali Salem Tamek. Des missives qui n’ont eu le moindre écho de la part des concernés.

«Aujourd’hui, le père du défunt a pu recevoir un acte de décès de son fils», nous confie Mohamed Oulad Ayad, le président de la région Fès de l’AMDH. Craignant des manifestations des étudiants de la mouvance politique à laquelle appartenait la victime, la direction de l’hôpital avait, au début, nié l’existence même de la dépouille de Meziani. 

Ce n’est qu’après l’arrivée du père que les choses ont pris un court plus au moins normal. «Les funérailles sont prévues, cet après-midi, au douar Tinbiz à Outat El Haj, relevant du territoire de la région Fès-Boulmane», ajoute la même source.

La délégation des prisons se justifie

Ce n’est qu’après le décès de Mustapha Meziani que la Haute délégation de l’administration pénitentiaire a été contrainte de briser son silence. Dans un communiqué, elle avance avoir fait «tout son possible pour le (Mustapha Meziani) convaincre de cesser sa grève de la faim, en l’informant notamment de la décision concernant sa réinscription à l'Université, mais en vain».

Les services de Tamek soutiennent que jusqu'à son décès, la victime aurait bénéficié «de plusieurs soins et examens médicaux, dont les frais ont été pris en charge par l’administration de l’établissement pénitentiaire».

La mort de l’étudiant d’extrême gauche, Meziani, intervient une semaine après celle d’un ex-combattant de Syrie qui était détenu depuis sept mois dans la prison de Salé II.

Respecter la loi.
Auteur : Le barreur
Date : le 16 août 2014 à 11h48
Une grève de la faim est abusive quand elle vise à obtenir, dans les faits,l'annulation des effets d' une décision judiciaire correcte. La procédure légale est la seule qui soit légitime, et l'AMDH a pour mission de vérifier le respect de cette procédure, en laissant à chacun la responsabilité de ses actes.
RESPONSABILITE
Auteur : sidi_babar
Date : le 16 août 2014 à 07h07
L'Etat, Chef du Gouvernement et les ministères de l'Enseignement supérieur et de la santé doit assumer la responsabilité politique de sa mort, malheurement ce tipe de respònsabilite chez nous est cero.
rappel
Auteur : abdes73
Date : le 15 août 2014 à 11h51
N'oublier pas que cet individu est un assassin. Il a lui aussi causé la douleur de toute une famille. Au Maroc certains pensent qu'ils peuvent agir dans l'impunité et se prendre pour des bouazizi tunisiens!
dans notre pays il des choses qui ne vont pas il y a beaucoup de choses qui ne vont pas mais les institutions offrent aujourd'hui la possibilité de les dénoncer autrement. Pour ce faire, il faudra du temps, beaucoup de temps mais des pays comme la France ne sont pas arrivé là où ils sont en une journée il a fallu des siècles.
de plus en France il y a eu cette semaine un suicide en prison comme il y en régulièrement!
Au Maroc quand il y a un suicide on en fait tout un drame que l'on met sur le compte des droits de l'homme soit disant bafoués!
les extrémistes
Auteur : ililil123
Date : le 15 août 2014 à 11h11
les extrémistes,islamistes fanatiques et gauchistes déroutés,s'entretuent à l'université, pour le compte des politiciens véreux,ils sont inconscients d'etre manipulés ,et les manipulateurs se retrouvent en train de négocier des postes haut placés,finalement tous les extrémistes se retrouvent en prison et ratent leur avenir pour devenir plus tard des rejetés ou terroristes,
l'université pour les études et uniquement les études,
l'extrémisme mène au désastre ,
il faut etre sage et faire ses études au lieu d'e'tre l'esclave
des politiciens
Triste sort
Auteur : ElChamali
Date : le 15 août 2014 à 03h24
La mort d'un jeune est triste. Extrémiste ou non.
Il est vain d'importer au Maroc, les méthodes politiques occidentales en pensant qu'elles auront un impact ici.
(Grêve de la faim, battage médiatique, manifestations, etc...)
Tout çà ne sert à rien, les idéalistes politiques font tous erreur (marxistes comme islamistes).

Il n'y a rien de plus terre à terre que la culture Marocaine.
Les extrémistes adeptes des longs débats philosophiques (barbus, gauchistes, etc...) n'auront jamais l'audience qu'ils espèrent.

Pour intéresser les gens, seuls les sujets concret du genre.
Combien çà coûte, combien çà rapporte (Argent)
Le rapport homme/femme (Amour)
Réputation, solidarité tribale (Famille)

Finalement la lutte des classes, le rapport rentier/productif, le type de régime, etc.. finalement tout le monde s'en fout pas mal.
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