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Grand Angle

Transport maritime : Deux nouvelles compagnies dont une 100% marocaine bientôt sur le détroit

Depuis le retrait de la Comarit, les autorités marocaines n’ont cessé de prôner le retour des compagnies marocaines sur le détroit de Gibraltar. Suite à l’appel à manifestation d’intérêt lancé en mai dernier, trois compagnies marocaines dont deux nouvellement créées ont été retenues pour Tanger Med-Algésiras. Les professionnels estiment que c’est un pas en avant, mais déplorent l’absence des opérateurs chérifiens sur les lignes longue-distance, actuellement monopolisées par les sociétés étrangères.

Publié
Photo Yabiladi.com
Temps de lecture: 3'

L’opération Transit suit son cours avec la participation d’une seule compagnie marocaine, Inter Shipping. Pour remédier à l’absence du pavillon chérifien sur le détroit de Gibraltar, le ministère de l’Equipement et du transport a lancé en mai dernier un deuxième appel à manifestation d’intérêt (AMI).

Red Fish, filiale de FRS et Naveline SA, une compagnie 100% marocaine

D’après les premiers résultats divulgués aux candidats la semaine dernière, trois compagnies sur 5 ont été retenues pour la seule ligne de Tanger Med-Algésiras, sur onze lignes proposées. Il s’agit d’Inter Shipping ainsi que deux autres nouvellement créées : Red Fish, une filiale de FRS et Naveline SA, une société à capitaux 100% marocains, rapporte Maritime News. D’après L’Economiste, cette dernière est le «fruit de l’association d’industriels et professionnels du secteur». En dehors de cela, aucune autre information ne filtre actuellement sur ces nouveaux opérateurs.

La dernière phase consistera en un examen détaillé par le ministère des dossiers financiers de chacune de ces compagnies. «Ils vont nous répondre au cours de la 1ère semaine de septembre», confie à Yabiladi Mariam Akbib, directrice administrative et financière chez Intershipping. En cas de choix définitif, les trois sociétés pourront exercer sur la ligne la plus chargée de l’opération Transit pendant 10 ans. Ce qui réjouit les opérateurs, car actuellement, ils n’ont que des autorisations de 6 mois renouvelables. «La nôtre prend fin le 15 septembre prochain, or si le ministère nous répond la première semaine, nous pourrons aisément poursuivre nos activités», explique Mme Akbib.

Les premiers résultats de cet AMI sont bien accueillis dans le milieu maritime. L’exercice de ces compagnies «va être bénéfique non seulement pour elles-mêmes en tant qu’entreprises marocaines, mais aussi pour le personnel qui sera employé et pour le pavillon, car le but est de rétablir le pavillon marocain qui est quasi-inexistant aujourd’hui», explique Mostapha Benhima, secrétaire général de l’Association professionnelle des agences et compagnies maritimes (APACOM), joint par Yabiladi.

Les lignes longue-distance, toujours sous le monopole des étrangers

D’après lui, le Maroc est «sur la bonne voie», mais il reste beaucoup d’efforts à fournir. «Le problème des lignes plus longues demeure. Elles sont toujours exploitées par les sociétés étrangères», note le responsable associatif. Selon des sources proches du dossier, certaines compagnies soumissionnaires à l’AMI, à l’exception d’Inter Shipping (qui ne s’était proposée que pour Tanger-Algesiras) avaient des offres pour ces lignes, mais celles-ci n’ont pas été retenues. Il faut dire que la gestion de ces lignes est plus complexe et génère des coûts importants. Le département d’Aziz Rebbah n’a pas donné les raisons de cette décision, mais son attitude laisse croire que les deux compagnies nouvellement créées ne sont pas encore à même de relever le défi.

Chez Inter Shipping par contre, l’exercice à venir sur des lignes longue-distance comme Nador-Almeria est fortement envisagé et la directrice financière assure que la réticence de la société n’est pas due à une question financière. «Nous avons plusieurs propositions de partenariat avec les banques dans ce sens. Mais pour l’instant, nous préférons y aller pas à pas et bien maitriser le système, puisque nous sommes une jeune compagnie», assure Mariam Akbib.

L’autre aspect embarrassant pour les professionnels est celui du prix de la traversée. Car, le monopole des compagnies étrangères sur les longues lignes fait considérablement grimper le montant des billets pendant l’été notamment. Du coup, de nombreux professionnels prônent l’aide de l’Etat aux opérateurs marocains comme seule alternative pour relever le pavillon national.

transport maritime
Auteur : cabinetmaitrenkaira
Date : le 14 septembre 2014 à 00h29
je croie que le transport maritime est le symbole de la force économique , que le Maroc doit mieux exploiter et chercher à ce le capital marocain y soit un opérateur important dans le secteur maritime national et mondial , pas seulement en favorisant les ports marocaines ,mais aussi avec l'encouragement de l'investissement dans le secteur du transport maritime des marchandises ,pour devenir un membre important dans le commerce international .
Maitre NKAIRA
compagnie 100% marocaine !!!???
Auteur : dabdob
Date : le 13 août 2014 à 15h55
J ai fait des dizaines de traversée avec ces compagnie comme la comanav, la comarit et j ai toujours étais déçu.
Tarif trop cher
Personnel invivable (un p'tit sourire ça fait toujours plaisir surtout quand on vient de faire deux jours de route)
Service déplorable (9 fois sur dix tout les dutyfree sont fermés).
Maintenant ils auront leurs chance de s'imposer sur le détroit à eux de faire la différence.
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