Menu

Grand Angle

Maroc : L’économie nationale est sur la bonne voie, mais reste tributaire des risques externes majeurs, selon le FMI

Le Fonds monétaire international vient de publier un rapport sur l’économie marocaine suite à l’octroi récent d’une nouvelle ligne de crédit. L’Institution estime le Maroc sur la bonne voie, mais met en garde contre les risques externes majeurs, lesquels pourraient faire de l’ombre aux quelques avancées jusqu’ici enregistrées. Détails.

Publié
DR
Temps de lecture: 2'

L’économie marocaine est en phase avec les critères de qualification au renouvellement de la ligne de crédit dont a récemment bénéficié le Maroc de la part du Fonds monétaire international (FMI). C’est ce qui ressort du rapport fraichement publié par l’Institution de Bretton Woods.

En effet, le conseil d’administration du Fonds a approuvé le 28 juillet dernier l’octroi au Maroc d’une nouvelle ligne de précaution et de liquidité (LPL) de 5 milliards de dirhams et d’une durée de deux ans. «Malgré un environnement externe qui s'est avéré plus difficile que prévu, le Maroc a réussi à abaisser les vulnérabilités au cours de sa première LPL [accordée en 2012], grâce à de saines politiques», indique le FMI qui s’attend à ce que le royaume relève les défis liés à sa nouvelle ligne de crédit.

D’après l’Institution, le Maroc est «globalement sur la bonne voie». «La croissance en 2014 sera inférieur à celle de 2013, mais on s'attend à une reprise à moyen terme», indique le rapport. Les équipes de Christine Lagarde prévoient également un rétrécissement du déficit fiscal d’ici la fin d’année, favorisé par la modération des dépenses de l’Etat. Elles projettent en outre une amélioration continue du solde du compte courant, dont le déficit est passé de 9,7% en 2012 à 7,6% du PIB à fin 2013.

Les risques ne sont pas à minimiser

Mais en dépit de ces prévisions positives, le FMI met en garde contre les risques externes majeures auxquels le Maroc pourrait être exposé, notamment le ralentissement continue de la croissance en Europe, une forte hausse de la volatilité des marchés financiers mondiaux qui serait liée à la l’exécution des politiques monétaires non conventionnelles dans les grandes économies avancées, ainsi que la hausse des prix du pétrole pouvant être favorisé par les tensions géopolitiques. Si de telles choses se produisent, cela «pourrait significativement dégrader la balance des paiements» avertit le Fonds. Ce qui serait clairement désavantageux pour le royaume.

Si pour Rabat, le renouvellement de la ligne de précaution du FMI est positif et si l’Institution de Bretton Woods apprécie l’intérêt qu’accorde Rabat à ses recommandations, les économistes marocains ont souvent critiqué cette nouvelle manière pour le Maroc de sortir de ses difficultés financières. A ce propos, l’économiste Najib Akesbi faisait d’ailleurs remarquer que la mise à disponibilité de ces lignes de précaution engendre des coûts importants pour le royaume. Sur la LPL de 2012, Rabat avait dû débourser 18 millions d'euros. 

Soyez le premier à donner votre avis...
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com