Yabiladi.com : Une petite présentation pour les lecteurs ?
Djalila Ben Bouchta : Je m’appelle Djalila Ben Bouchta, j’ai 21 ans et je suis née en Allemagne, dans le nord du pays, à Brême. Aujourd’hui, j’habite Marbourg, une ville qui se trouve près de Francfort. Mon père est né à Ouazzane. Il a quitté le Maroc il y a plus de 30 ans. Il est parti faire ses études en France avant de s’établir en Allemagne
Comment vous avez connu cette initiative du ministère des MRE ?
D. B : C’est une copine qui étudie avec moi dans la même université qui m’en a parlé. Elle s’est inscrite cette année, avec sa sœur je pense, et me l’a recommandé pour que j’y participe aussi avec elles.
Qu’avez-vous pensé du programme ?
D. B : La politique, l’histoire, c’est des thématiques qui me plaisent beaucoup à la base. Je fais d’ailleurs mes études sur le Moyen-Orient, la langue arabe et l’histoire de la religion islamique à l’Université de Marbourg. Ces sujets correspondent donc parfaitement à mes études.
Quel était votre objectif en vous inscrivant ?
D. B : Je veux connaitre l’histoire du Maroc, faire la connaissance des gens ici, des jeunes marocains qui résident comme moi à l’étranger, discuter avec eux, voir comment ils vivent dans leurs pays.
Vous venez souvent au Maroc ?
D. B : Je me rends presque chaque année au Maroc, soit en début d’été, soit en septembre, ça dépend des examens. Généralement, je rends visite à ma famille, des fois je reste avec eux un mois en entier. Quand j’étais petite, je passais mes vacances au Maroc et en grande partie à la plage. Du coup, je ne m’intéressais pas beaucoup aux gens, à la culture marocaine. Mais maintenant, c’est différent.
Quand j’ai décroché mon bac, j’ai passé une période de six mois au Maroc. C’est là que j’ai pu faire un peu plus connaissance de la culture marocaine, de la mentalité des Marocains, comment ils réfléchissent et se comportent entre eux. Maintenant, je commence à comprendre ce que le Maroc signifie vraiment pour moi.
Qu’est-ce que vous comptez faire une fois diplômée ?
D. B : Je veux travailler soit dans la politique ou dans le culturel, quelque chose entre le Maroc et l’Allemagne, une ambassade par exemple. Le journalisme me plait aussi beaucoup. Je ne sais pas encore exactement qu’est ce que je veux faire, mais ce qui est sûr, c’est que ça va être en relation avec la politique ou la culture.
Et vous comptez un jour rentrer au Maroc ?
D. B : Je ne sais pas encore si je reste en Allemagne ou que je rentre au Maroc. Je suis mi-marocaine, mi-allemande, donc je suis tout le temps partagée entre ces deux pays.