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Grand Angle

Le Maroc cumule les avantages pour l’investissement en Afrique, selon le patron de l’américain Jacobs, partenaire de l'OCP

Aux côtés de plusieurs chefs d’Etats et de gouvernements africains et américain, des patrons de grandes entreprises ont pris part au forum d’affaires Etats-Unis - Afrique qui se tient à Washington. Parmi eux, Craig Martin, PDG de la société américaine Jacobs, un partenaire de l’OCP. Il loue les avantages du Maroc pour investir en Afrique et entend faire du royaume la «plate-forme» de son expansion sur le continent.

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Au forum d’affaires Etats-Unis – Afrique qui se tient à Washington, l’investissement en Afrique est le principal sujet abordé. Et selon le PDG de la société américaine Jacobs, Craig Martin, le Maroc présente d’énormes avantages pour toute entreprise désireuse de lancer ou s’étendre sur le continent.

«Excellent réseau avec les marchés africains» et «familiarité avec les dirigeants et pratiques commerciales locales»

En effet, le royaume chérifien «dispose d’un excellent réseau avec les marchés africains clés, en plus de sa familiarité avec les dirigeants locaux et les pratiques commerciales», affirme-t-il dans une tribune publiée par le journal du Congrès américain The Hill, en marge du forum de Washington. Le business man fait ainsi allusion aux différents partenariats noués par l’Etat marocain avec ses homologues d’Afrique de l’Ouest et centrale, notamment la Côte-d'Ivoire, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Sénégal, le Gabon, le Cameroun et le Congo.

Jacobs est l’un des plus importants fournisseurs de services professionnels et techniques au monde. Il est implanté au Maroc depuis 1999 via un partenariat avec l’Office chérifien des phosphates (OCP) avec qui il est passé à la vitesse supérieure en 2012 en créant une joint-venture, désormais plus grand bureau d’ingénierie du royaume. Egalement présent en Afrique du Sud et au Kenya, la société américaine veut étendre ses activités sur le continent africain et le Maroc sera la «plate-forme» de cette expansion. Dans ce sens, la société américaine a mis en place le Jacobs Academy à Casablanca, un programme de formation et d’encadrement visant à développer l’expertise dans les métiers de l'ingénierie et de la construction au Maroc. Le but étant de soutenir ses exportations de services professionnels vers le reste de l’Afrique.

«Nous avons choisi le Maroc parce que nous avons été impressionnés par la stabilité et la maturité du pays et son soutien à notre besoin fondamental de travailler de façon éthique et transparente», confie Craig Martin. L’homme sait de quoi il parle, puisque sa collaboration avec l’OCP est un franc succès. «A travers notre joint-venture, Jacobs est présent dans plus de 120 projets employant quelque 24 000 personnes», indique-t-il ajoutant que sur les 1 500 agents de Jacobs en Afrique, plus de 1 000 sont au Maroc.

Le Maroc est le seul pays d’Afrique lié aux Etats-Unis par un accord de libre-échange

D’après lui, l’«infrastructure très développée, des ressources humaines qualifiées» et la promotion par le gouvernement des investissements dans les secteurs clés tels que le tourisme, l’exploration énergétique, l’agriculture ou encore l’industrie de transformation, sont autant d’atouts qui positionnent le royaume par rapport à ses pairs africains. En outre, le passage par le Maroc est d’autant plus avantageux pour une entreprise américaine que le pays est le seul d’Afrique lié aux Etats-Unis par un accord de libre-échange.

A ce jour, plusieurs études et enquêtes internationale ont salué l’ouverture du Maroc sur l’Afrique qui est désormais multi-secteur : banques, assurances, immobilier, etc. Toutefois, le dernier rapport de l’ONU sur l’investissement dans le monde y apportait un bémol, déplorant que le royaume n’émette pas encore sur le continent autant d’investissements qu’il en reçoit. Le forum d’affaires de Washington pourrait certainement faire évoluer les choses dans le bon sens.

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