Seulement, dix-huit jours nous séparent de la commémoration du 20ième anniversaire de l’attentat Atlas Asni qui avait indirectement causé la fermeture des frontières algéro-marocaines. Ente temps, les responsables marocains et algériens s’accusent mutuellement d’être à l’origine de la paralysie de l’Union du Maghreb. Chez le voisin de l’Est, les déclarations du ministre marocain des Affaires étrangères faites à un média saoudien, ne sont pas passées inaperçues. Loin de là.
Dans une répartition des rôles, bien établie, le pouvoir en place a mandaté, Farouk Ksentini pour répliquer aux propos de Salaheddine Mezouar.
Ksentini pour la rupture des relations diplomatiques avec Rabat
C’est le très conservateur Echourouk qui a offert au président de la Commission consultative de la promotion et de la protection des droits de l’Homme une tribune pour tirer à boulets rouges sur le chef de la diplomatie marocaine.
«Le royaume assume seul la responsabilité de la paralysie de l’Union maghrébine», a-t-il martelé. « Les campagnes marocaines contre l’Algérie vont crescendo», a-t-il ensuite ajouté soulignant que Rabat poursuit «ses accusations sans fondements à l’encontre d’Alger, sans qu'elles aient suscité la moindre réaction de la part des officiels». Se substituant à leurs places, Farouk Ksentini, ne faisant pas dans la dentelle, a appelé les autorités de son pays à «rompre leurs relations diplomatiques avec le Maroc».
Le responsable algérien n’est pas à son premier coup d’essai
Bien que la nature du poste qu’il occupe limite son champ d’action, Ksentini brille par ses déclarations, toujours, déplacées contre le Maroc. Au lendemain de l’élection, en novembre dernier, du royaume au Conseil de l’ONU des droits de l’Homme pour un mandat de trois ans, il l’avait qualifié d’ «injustifiée et inconvenable».
Quelques mois auparavant, il soutenait que des barons de la drogue marocains seraient les instigateurs des rapports très critiques d’associations internationales sur la situation des droits de l’homme en Algérie. La nouvelle sortie de Farouk Ksentini s’ajoute à son riche répertoire anti-marocain.