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Grand Angle

Média : La direction de la police demande qu’un journaliste marocain soit interdit de 10 ans de pratiquer la profession

Le dernier journaliste marocain condamné à dix ans d’interdiction de pratiquer la profession de journaliste est Ali Lmrabet. C’était en 2004. Hamid Mahdaoui, le directeur du tout jeune site d’actualité Badil.info risque la même peine. C’est du moins la sentence que demande la direction générale de la police. L’affaire est devant la justice.

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Hamid Mahdaoui, fondateur du site Badil.info / DR
Temps de lecture: 2'

Le directeur du site d’actualité, badil.info, risque une interdiction de dix ans d'exercice du métier de journaliste. C’est l’une des deux demandes -en plus du paiement de 250 mille dh de dédommagement-, figurant sur la plainte déposée à son encontre par la direction générale de la sûreté nationale. La DGSN accuse, en effet, Hamid Mahdaoui d’ «insultes et de diffamations».

Comme il fallait s'y attendre, la justice s’est immédiatement saisie du dossier. La première audience du procès a débuté hier après-midi, au tribunal de première instance de Casablanca. Après plus de deux heures de discussions, la cour a décidé de renvoyer l’examen du dossier au 6 octobre prochain.

«Je n’ai fait que relater des faits»

Le directeur de badil.info, fortement soutenu par des avocats et des représentants d’associations des droits de l’Homme, venus en masse assister au procès, a essayé devant les juges, de clamer son innocence face aux accusations portées contre lui par la défense de la DGSN.

Dans des déclarations à Yabiladi, Mahdaoui s’interroge sur les raisons de la plainte des services de Bouchaib Rmil. «Je n’ai fait que relater des faits liés à l’affaire du décès de Karim Lachkar à Al Hoceima. J’ai rapporté la version de la police comme celle de l'AMDH. C'est tout. En revanche, d’autres supports en ligne et des publications de la presse écrite sont même allés au-delà de ce seuil. Dans ce contexte, pourquoi mon site est-il visé alors que les autres n’ont pas été inquiétés ?».

Et d’enchainer en suggérant la possibilité que «notre ligne éditoriale dérange certaines personnes». La création du site en question est très récente. En tout, Badil.info n'a que trois mois d’existence. C’est exclusivement un effort personnel de Hamid Mahdoui. Celui-ci était auparavant, la cheville ouvrière de la version arabophone de Lakome.com, site censuré par l’ANRT dans le sillage du procès contre son directeur Ali Anouzla, suite à la diffusion de la fameuse vidéo d’AQMI sur le Maroc, en septembre 2013.

D'accord si il y a réciprocité
Auteur : Gadiri heureux
Date : le 05 août 2014 à 18h27
A la moindre connerie de la police je veux que les coupables et 10 gradés choisis au hasard dans la haute hiérarchie policière soient eux aussi interdits de bosser pendant dix ans.
Et 50 ans si c'est pour corruption.
D'accord la Police ?
La chasse aux journalistes s intensifie !
Auteur : Benichou idir
Date : le 05 août 2014 à 18h03
Il n y a qu au Maroc , ou les journalistes sont condamnés par la justice marocaine d interdiction d écrire ! pendant 10 ans et plus !
Décidément les journalistes sont exclus du système , méprisés au point que nul haut responsable ne daigne leur accorde des interviews, constamment agressés! emprisonnés ou poussés à l exil !
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