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Grand Angle

Accès à l’information : Révéler des données confidentielles coutera cher aux fonctionnaires marocains

C’est désormais chose faite. Le gouvernement Benkirane a donné son feu vert au très controversé projet de loi sur l’accès à l’information. Le texte instaure une série de zones rouges auxquels il est impossible d’accéder. Le projet menace, également, de peines d’emprisonnement tout fonctionnaire qui divulguera des données confidentielles.

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Le Conseil de gouvernement a adopté, hier, une nouvelle version du projet de loi sur l’accès à l’information.  Comme nous l’avions annoncé précédemment, le texte a élargi la liste des restrictions, bien au-delà de celles figurant sur l’article 27 de la constitution du 1er juillet 2011, à savoir : «la défense nationale, la sûreté intérieure et extérieure de l’État, ainsi que la vie privée des personnes, de prévenir l’atteinte aux droits et libertés».

La prison pour les fonctionnaires qui révèlent des informations confidentielles

Le projet a ajouté à cette liste de données protégées les délibérations lors des réunions de conseils des ministres, présidées par le roi, ou de gouvernement et «les procédures judiciaires et les procédures préliminaires y afférant».

Tout fonctionnaire qui aura divulgué des informations professionnelles classées confidentielles, figurant notamment dans l’article 7 du texte, sera passible, conformément à l’article 446 du code pénal, de peines d’emprisonnement d'un mois à six mois et d'une amende de mille deux cents à vingt mille dirhams. Le texte donne toute la latitude à la justice de durcir ces sentences en fonction de la gravité des faits reprochés.  

L’article 361 dudit code, augmente sensiblement le seuil de la condamnation jusqu’à quatre ans et une amende de 250 à 2 500 dirhams contre tout agent de la fonction publique qui «délivre ou fait délivrer des documents (…) à une personne qu'il sait n'y avoir pas droit».

Le parlement, ultime chance d’adoucir le projet

Ce tour de vis dans le projet de loi sur l’accès à l’information est la conséquence logique du véto exprimé par trois départements de souveraineté (Intérieur, Administration national de la Défense et le Secrétariat général du gouvernement) contre une mouture présentée, en mars 2013, par l’ancien ministre de la Fonction publique et de la Modernisation des secteurs publiques, Abdeladim El Guerrouj.

Le texte adopté par le gouvernement devra être entériné prochainement par le conseil des ministres, présidé par le roi Mohammed VI. Un passage obligé avant d’atterrir au parlement. L’hémicycle est l’ultime chance en vue de desserrer un peu l’étau de ces restrictions.

Droit à l info.garanti par la constitution .
Auteur : Benichou idir
Date : le 03 août 2014 à 00h13
@Ichiadmia :
Je vous invite à lire ce qu on pense Transparency Maroc:

http://telquel.ma/2014/08/01/droit-dacces-linformation-quelques-avancees-et-du-surplace_1412119
Informations
Auteur : Ssandrine
Date : le 02 août 2014 à 18h06
سلام علیکم

Quand j'ai lu le titre, j'ai pensé :
comment avoir accés aux informations avec la mauvaise connection internet que nous avons ?
pour assurer le processu democratique on doit eliminer SIBA
Auteur : ichiadmia
Date : le 02 août 2014 à 15h54
on veut la liberte et le droit mais on veut aussi garder quelque souvenir de "SIBA" (ou anarchie)
c'est le prix a payer pour avoir un gouvernement moderne et responsable...les informations classe confidentiel doivent rester confidentiel pour faciliter le travail.
imaginer que vous etes un haut responsable qui doit gerer un dossier asser corse...et qu'il ya des fuites par ci et par la?? comment alors aller vous faire? vers quel saint toruner la tete? est ce que vous voyez la difficulte?? dans la haute spehere politique on traite pas simplement le prix du gasoil et du pain et pour assurer le bon deroulement des operations on doit suivre des procedures admin pour que tout le monde avance.
on appel ca la bonne gouvernance
Auteur : ichiadmia
Date : le 02 août 2014 à 15h42
Mr. Benichou nommer moi un seul pays du G8 ou du G20 dans lequel un fonctionnaire d'etat peut divulguer l'information au grand public a son gres?? nommer moi simplement un seul. Il en existe pas...les USA poursuivent Snowden jusq a nos jours par ce qu'il a divulguer une information.
dans les G8, on doit garder le silence pour la vie c'est a dire meme qu'on perde cet emploi, qu'on le quitte ou qu'on part a la retraite
en plus il ya le service charge de communication pour chaq ministere...de tel sorte que si un media me demande une information et que je connais la reponse et je suis en mesure de repondre, je dois par la loi le diriger vers le service de communication et si je ne le fais pas je vais etre discipline et meme poursuivi et ce meme pour une information banale.
cette loi donc vise plus a reglementer qui fais quoi et aussi pour responsabiliser les focntionaires si vous n'ets pas charger de divulguer l'information laisser celui ou celle qui en est repsonsable le faire...d'une maniere professionlle
GRAVE ERREUR
Auteur : sidi_babar
Date : le 01 août 2014 à 20h39
Cela signifie changer, sans changement¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡, si nous voulons lutter contre la corruption et l'abus de pouvoir, nous devons reveler où sont les difficultés. Je pense que le makhzen veut tout simplement protéger ses intérêts et rester comme ça. C'est un grave erreur. ils vont pousser les fonctionnaires à reveler des irrégularités même au risque d'aller en justice, les Marocains ne sont pas stupides et cette situation aura une autre dimension. Ça s'appele simplement loi bouclier...
Dernière modification le 01/08/2014 21:12
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