L’Iran tient à une normalisation rapide de ses relations avec le Maroc. Ses responsables multiplient les gages de bonne volonté prouvant leur détermination à dépasser les six années de rupture. Le message adressé par le président Hassan Rohani au roi Mohammed VI à l’occasion de 15ème anniversaire de son intronisation, traduit cette ambition.
Rohani souhaite l’ouverture d’une nouvelle page
En attendant une réelle normalisation entre Rabat et Téhéran, la diplomatie des messages de félicitations fonctionne plutôt bien. A l’occasion de la fête du trône, Hassan Rohani, a dit souhaité qu’une «nouvelle page» s’ouvre dans l’Histoire, au demeurant, très tumultueuse des relations entre les deux pays. Elles sont rompues depuis le 6 mars 2009, suite à une décision unilatérale du royaume décidée en solidarité avec le Bahreïn que les Iraniens revendiquent toujours comme faisant partie de leur territoire.
Il faut remonter au 10 janvier 2009, soit deux mois avant la rupture, pour tomber sur un texte portant la signature de l’ancien président, Mahmoud Ahmadinejad, destiné au souverain sur la grave situation humanitaire qui prévalait à Gaza. A l’époque, la Bande était victime, comme aujourd’hui, d’une agression israélienne. Le message en question était remis à l’ex-premier ministre marocain, Abbas El Fassi par le vice-président de l’Iran, Mohammad-Reza Rahimi.
Rabat et Téhéran affrontent la même menace terroriste
La lettre de Hassan Rohani au roi Mohammed VI s’inscrit dans un contexte bilatéral, marqué par un rapprochement timide et balbutiant entre les deux Etats.
Pour le moment, les espoirs qu’avait fait naitre la réunion tenue début février dernier dans la capitale tunisienne, entre le prince Moulay Rachid et Ali Larijani, le président du parlement de la république islamique, en marge de la cérémonie de la présentation de la première constitution de la révolution du jasmin, tardent à se réaliser sur le terrain. Certes, il y a eu une conversation téléphonique entre le chef de la diplomatie marocaine, Salaheddine Mezouar avec son homologue, Mohamed Jawad Zarif. Mais depuis, rien à signaler.
Et pourtant, avec la menace de plus en plus pesante du terrorisme de l’Etat islamique, Rabat et Téhéran sont appelées à s’entendre. Au moins sur ce sujet, elles ont un ennemi commun.