La dernière séance de la session de printemps des deux Chambres du parlement s’est terminée sur une intervention de Benkirane. Une occasion pour le chef du gouvernement de saluer le soutien des groupes de la majorité à son cabinet et de répondre, à sa manière, aux critiques très virulentes de l’opposition, exprimées dans la soirée de lundi.
«L’opposition ment»
D’emblée, le PJDiste s’est dit très surpris des propos de Hamid Chabat, l’accusant d’entretenir des relations avec des organisations terroristes, en l’occurrence l’EIIL et le Front Annosra et les services secrets israéliens du Mossad. Au passage, il a déploré que de tels «mensonges» soient l’œuvre d’une personne placée à la tête d’une grande formation politique. L’allusion plus que transparente vise bien entendu son grand adversaire, le secrétaire général de l’Istiqlal.
Benkirane a également appelé l’opposition à cesser de parler de divisions entre les quatre composantes de la majorité. «Qui vous a mandaté à assumer ce rôle», s’est-il interrogé ? Avant d’ajouter que «ce gouvernement est très cohérent. Et il est confortablement installé». Sur le même ton, le chef de l’exécutif a lancé un défi à l’opposition de trouver un seul rapport international qui critique la gestion économique du pays par son cabinet.
Pour lui le gouvernement est résolument engagé à réduire la dette, promettant d’atteindre le seuil de 60% du PIB. Il a révélé qu’actuellement elle représente plus de 63% du PIB, rejetant le chiffre, de 80%, annoncé par des partis de l’opposition lors de la discussion du bilan de mi-mandat de son équipe.
Benkirane, Bourgogne et le roi
Le chef du gouvernement a consacré une partie de son intervention au drame de l’effondrement de trois immeubles à Casablanca, dans lequel 23 personnes ont trouvé la mort. Il a dit regretté que des partis l’aient accusé de ne pas avoir présenté ses condoléances aux familles des victimes ni d’avoir rendu visite aux blessés dans les hôpitaux.
Le PJDiste a clairement annoncé que le roi Mohammed VI a parfaitement rempli ce rôle. «C’est notre imam», a-t-il déclaré avant d’enchainer en affirmant une nouvelle fois que «ce cabinet est présidé par sa majesté le roi». «Pourquoi vous continuez à instaurer une division entre le roi et son gouvernement», s’est-il interrogé ?
En dépit des critiques de l’opposition, Benkirane s’est montré très optimiste pour la suite. Il croit en ses chances de remporter les prochaines législatives et de poursuivre l’expérience gouvernementale. «Nous gagnerons les prochaines élections», a-t-il conclu.