Ainsi, Ahizoune jette un petit pavé dans la marre du régulateur marocain, l'ANRT qui vient de reporter l'attribution des licences 4G. Alors que les appels d’offres devaient initialement être lancés entre fin avril et début mai 2014 et les licences octroyées durant cet été, le dossier a pris du retard et aucune nouvelle date n’a été annoncée depuis. Pour le président du directoire de Maroc Telecom, les griefs ne s'arrêtent pas là.
Le très haut débit mobile comme la fibre optique (FTTH) souffrent des lenteurs de l'autorité de régulation. Si la FTTH n'a pas pu être commercialisée plus tôt, c'est à cause de l'ANRT selon Ahizoune. Mais hier soir, il a tenu à rassurer les Marocains. Il a enfin reçu un appel du directeur de l'autorité de régulation autorisant le lancement de l'offre.
Polémique sur le dégroupage ADSL
Profitant de la présentation des résultats semestriels, Abdeslam Ahizoune en a profité pour répondre également aux accusations des opérateurs concurrents et de l'ANRT sur le dégroupage ADSL. Selon le dirigeant de Maroc Telecom, il n'y a pas de réticences à partager les installations de l'opérateur historique, mais cela doit se faire au juste prix.
«Nous avons consenti de lourdes dépenses dans l'ADSL sans avoir de garanties sur le retour sur investissement. Les concurrents peuvent utiliser nos infrastructures mais en payant un prix qui tienne compte de la totalité du coût», a martelé Ahizoune devant la presse.
Les polémiques entre les trois opérateurs et l'ANRT ne semblent donc pas terminées. Et Maroc Telecom compte bien se défendre.