Vers 20 heures ce dimanche, des acteurs sociaux et des militants des droits de l’Homme se sont donnés rendez-vous au quartier Bourgogne pour la distribution d’aides aux sinistrés de l’effondrement des trois immeubles. Mais c’était sans compter avec l’intervention des autorités de Casablanca. Des policiers, environ une trentaine, ont empêché les activistes de mener à bien cette initiative.
Fébrilité de la wilaya
Dans la nuit du samedi, des membres de la société civile accompagnés d’enfants ont organisé un sit-in de solidarité avec les victimes du drame, sur la place Mohammed V, en face de la wilaya de Casablanca. Les participants, bougies à la main pour certain et pancartes brandies par d’autres, réclamaient la vérité sur les causes exactes de ce triste événement qui a couté la vie à 23 personnes.
Ils ont également appelé à juger les véritables responsables et éviter de présenter de simples boucs-émissaires à la justice. C’est en effet, lors de ce sit-in qu’il a été convenu de collecter des aides (des vivres et des couvertures) en vue d'apporter une aide directe aux sinistrés.
L’enquête se poursuit, un caïd serait visé
La réaction des autorités locales à cette première action de solidarité citoyenne atteste d’une certaine fébrilité de leur part. La mesure de l’interdiction pourrait être à l’origine d’un vaste mouvement de soutien aux sinistrés, notamment avec les 28 familles contraintes à quitter leurs appartements suite à l’effondrement des trois immeubles d'habitations.
Dans son édition d’aujourd’hui, le quotidien Al Massae avance que le caïd de l’annexe de la circonscription de Bourgogne pourrait être ajouté à la liste des personnes interrogées par le juge d’instruction en charge de ce dossier. Les déclarations d’un «Mokaddam» l’auraient accablé. Si cette nouvelle se confirmait, ce serait le premier «responsable» de l’appareil de l’Administration territoriale à être entendu dans cette affaire.
Pour rappel, le mercredi 16 juillet, le juge d’instruction a ordonné à la police judiciaire d’interroger plusieurs inculpés et de les placer en détention préventive.