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Grand Angle

Effondrement des trois immeubles : La wilaya empêche des acteurs associatifs de distribuer des aides aux sinistrés

L’effondrement de trois immeubles à Casablanca et la gestion de la catastrophe a davantage fragilisé les autorités locales de plus en plus sur la défensive. Le 16 juillet, elles diffusaient un communiqué dénonçant les critiques des médias sur l’action de la protection civile. Hier soir, elles poursuivent leur fuite en avant en interdisant des membres de la société civile de distribuer des aides aux sinistrés.

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Vers 20 heures ce dimanche, des acteurs sociaux et des militants des droits de l’Homme se sont donnés rendez-vous au quartier Bourgogne pour la distribution d’aides aux sinistrés de l’effondrement des trois immeubles. Mais c’était sans compter avec l’intervention des autorités de Casablanca. Des policiers, environ une trentaine, ont empêché les activistes de mener à bien cette initiative.

Fébrilité de la wilaya

Dans la nuit du samedi, des membres de la société civile accompagnés d’enfants ont organisé un sit-in de solidarité avec les victimes du drame, sur la place Mohammed V, en face de la wilaya de Casablanca. Les participants, bougies à la main pour certain et pancartes brandies par d’autres, réclamaient la vérité sur les causes exactes de ce triste événement qui a couté la vie à 23 personnes.

Ils ont également appelé à juger les véritables responsables et éviter de présenter de simples boucs-émissaires à la justice. C’est en effet, lors de ce sit-in qu’il a été convenu de collecter des aides (des vivres et des couvertures) en vue d'apporter une aide directe aux sinistrés.

L’enquête se poursuit, un caïd serait visé  

La réaction des autorités locales à cette première action de solidarité citoyenne atteste d’une certaine fébrilité de leur part. La mesure de l’interdiction pourrait être à l’origine d’un vaste mouvement de soutien aux sinistrés, notamment avec les 28 familles contraintes à quitter leurs appartements suite à l’effondrement des trois immeubles d'habitations.

Dans son édition d’aujourd’hui, le quotidien Al Massae avance que le caïd de l’annexe de la circonscription de Bourgogne pourrait être ajouté à la liste des personnes interrogées par le juge d’instruction en charge de ce dossier. Les déclarations d’un «Mokaddam» l’auraient accablé. Si cette nouvelle se confirmait, ce serait le premier «responsable» de l’appareil de l’Administration territoriale à être entendu dans cette affaire.

Pour rappel, le mercredi 16 juillet, le juge d’instruction a ordonné à la police judiciaire d’interroger plusieurs inculpés et de les placer en détention préventive.

De pire en pire
Auteur : PaiMei
Date : le 22 juillet 2014 à 14h34
Il y a une expression française que j'aime bien et qui résume la co.nnerie makhzénienne :

"A touché le fond mais creuse encore".
La responsabilité se transmet.
Auteur : Le barreur
Date : le 22 juillet 2014 à 09h56
Quand un subordonné se fait corrompre, son supérieur est coupable de négligence et d'incompétence, car il devait bien connaitre le comportement de ses agents. Et le supérieur du supérieur ne devait pas installer un incompétent à la tete du service. Il ne suffit pas de dire : "je n'étais pas au courant".
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