Menu

Grand Angle

Visas : La Cimade tacle les consulats français

La Cimade, service œcuménique d'entraide, a publié jeudi une enquête menée en 2009 sur les pratiques des consulats de France dans six pays (Maroc, Algérie, Mali, Sénégal, Turquie et Ukraine), en matière de délivrance des visas. Entre refus de visas sans motifs, des longues périodes d’attente, et critères de délivrance des visas très hétérogènes, le tableau est plutôt sombre. Seuls points communs entre différents consulats, des disfonctionnements «accablants» dans la façon dont la France reçoit et «traite» les étrangers voulant pénétrer sur son sol.

Publié
Une entrée du consulat de France à Rabat
Temps de lecture: 3'

La loi prévoit que «pour entrer en France, tout étranger doit être muni des documents et visas exigés par les conventions internationales et les règlements en vigueur». Ainsi, tout ressortissant étranger d’un pays non dispensé de visa doit être en possession d’un passeport en cours de validité et d’un visa pour pénétrer sur le territoire français, a rappelé la Cimade. Dans les faits, obtenir ce visa est un combat de longue haleine.

En 2008, avec 151 909 visas délivrés (90% de l’ensemble des visas délivrés sont de type court séjour), le Maroc a occupé la deuxième place sur quinze pays après la Russie. L’Algérie avec 132 135 visas a été quatrième. De même, ces deux pays font parti des six nations ayant été à l’origine de plus de 40 % du total des visas délivrés. Pourtant, les villes d’Annaba (47,82%) et Alger (43,98%) ainsi qu’Agadir (27,97%) font parti de la quinzaine de villes ayant enregistré les taux de refus les plus élevés.

Ce contraste dans un même pays qui enregistre un nombre élevé de visas remis et un taux de refus élevé, est le résultat d’un dispositif règlementaire non-uniforme. Tout d’abord, selon la Cimade, il n’existe aucune liste nationale concernant les pièces justificatives à fournir pour une demande de visa et la réglementation reste muette sur cette question.  Résultat, «les consulats établissent eux-mêmes ces listes, sans aucun encadrement législatif».

Il en va de même pour les temps d’attente de l’instruction. D’après le projet annuel de performance du projet de loi de finances pour 2010, le délai moyen de délivrance d’un visa de court séjour est de 12,3 jours lorsque son instruction nécessite une consultation des services administratifs français ou d’un autre pays Schengen, et de 2,3 jours lorsqu’aucune consultation n’est requise. Sur le terrain, l’attente va de «quelques jours à plusieurs mois» selon le consulat. D’autres différences de procédures existent entre les consulats. Alors que «certains jugent le dossier sur pièces, d’autres exigent la comparution personnelle du demandeur pour un entretien» a écrit la Cimade dans son rapport.

L’organisation non gouvernementale n’a pas oublié d’invoquer les frais de visas qui peuvent être très élevés. En théorie, le visa de court séjour Schengen est passé de 35 à 60 euros en 2007, alors que le long séjour (fixé librement par les Etats membres) est à 99 euros. Toutefois, le recours à des services d’intermédiaires, engendrent de nouveaux coûts. A titre d’exemple, «de plus en plus de consulats de France sous-traitent une partie de l’instruction de la demande à des entreprises privées qui sont rémunérées non pas par l’Etat français mais par les postulants eux-mêmes». C’est le cas des prises de rendez-vous au téléphone pour le dépôt des dossiers qui serait de 12 euros à Ankara (Turquie), 5 euros à Kiev (Ukraine) , ou encore 0,50 euros par minutes à Bamako (Mali).

La Cimade a terminé son travail par une série de recommandations, censées améliorer les dysfonctionnements. Il s’agit de la création d’un droit au visa pour certaines catégories de demandeurs, l’imposition aux consulats d’une liste nationale de pièces justificatives à fournir pour chaque type de demande de visa, l’amélioration de la formation des agents consulaires, …

Cette enquête menée par la Cimade vient à point nommé. En effet, le ministère français de l’Immigration a annoncé dans un communiqué vendredi, transmis à l'AFP, qu’«à compter du printemps 2011, tous les refus de visa de court séjour seront motivés en vertu d'une obligation introduite par le Code communautaire des visas».

Le rapport est téléchargeable sur le site de la Cimade.

Ils sont fous ces Francs-Africains !
Auteur : MPHilout
Date : le 13 juillet 2010 à 12h30
D'abords je ne comprends pas !

Les Français qui vont en Afrique sont accueillis à bras ouverts, aussi bien dans les taxis, dans les hôtels et partout où on sent qu'ils vont dépenser des €uros.

Et puis je comprends bien !

La misère africaine ne nous envoie que des vendeurs de bibelots aux pieds de la Tour Eiffel, place du Trocadéro, des vendeurs à la sauvette à Barbès et beaucoup de soucis dans nos banlieues.

Et si les visas sont difficiles à obtenir, les passeurs trouvent les moyens illégaux de fournir beaucoup de clients à la CIMADE, ici dans les centres de rétentions avant expulsion.

La Cimade feint d'oublier cette donnée fondamentale parce que c'est elle qui la fait vivre et lui fournit des entrées en €uros.


Conclusion : arrêtons de faire semblant de ne pas voir la dure réalité et notre misère noire d'Afrique du Nord et Subsaharienne et de désigner toujours une chèvre émissaire nommée MARIANNE !
Refus de visa
Auteur : Olivier790
Date : le 12 juillet 2010 à 11h20
J'ai désiré embaucher un algérien avec accord de le Direction du travail et de l ANAEM. Le consulat de France à Alger a usé de toutes les possibilité pour refuser cette demande: délais non respectés, accusations de fraude etc...et en dernier recours manque d'expérience du candidat (qui est le chef d'entreprise ? moi ou le consulat ?). La commission de recours n'a rien cherché sauf de recopier intégralement la lettre du consulat.
Résultat, ils ont fiché le candidat dans l'espace Schengen. Elle est belle la République Française, elle est est aussi belle que du temps de Laval.
Monsieur le consul a pu améliorer ses statistiques. je n'aurai jamais pu croire une telle pourriture venant de notre administration.

Olivier
Un français honnête écœuré.

Les visas refuser
Auteur : Rudi06800
Date : le 10 juillet 2010 à 23h23
Les visa refuser rapporte annuellement 33 millions d'euros à l'État Français
Visa Union Européenne...
Auteur : EL BAKI Mohamed
Date : le 10 juillet 2010 à 15h13
La liberté de circulation? Ah oui... avec toutes les embvuches et en final,un refus,quelle liberté?
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com