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Grand Angle

Attentats du 11 septembre 2001 : Un Italien d’origine marocaine témoigne après 9 ans de détention à tort

Abou Elkassim Britel, un Italien d’origine marocaine, revient dans un reportage de France 24 sur son arrestation au Pakistan en 2001, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Ce résidant de Bergame déclare avoir été transféré à la supposée prison américaine de Témara, torturé psychologiquement avant de bénéficier de la grâce royale en 2011. Aujourd’hui, c’est un homme déchiré qui tente de survivre avec l’aide de sa femme.

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Abou El Kassim Britel ne s’imaginait pas vivre 9 ans de galère pour rien. Cet Italien originaire du Maroc a été arrêté au Pakistan, en mars 2002, après les attentats du 11 septembre 2001 alors qu’il s’y rendait pour étudier l’Islam. Dans un reportage réalisé par France 24, il est revenu sur l’enfer qu’il a vécu pendant les neuf années de sa détention à tort. «Je me réveille et je reviens dix ans au passé», explique l’homme aujourd’hui sans travail, obligé de rester à son domicile à Bergame pour effectuer quelques tâches ménagères.

Emprisonné au Pakistan, il a subi la torture des Américains pendant plusieurs jours. Ces derniers ont tenté un drôle de chantage pour obtenir ce qu’ils voulaient. «Tu nous dis où se cache Ben Laden et on te donne une voiture et tout ce que tu veux», lui auraient-ils demandé en vain. El Kassim sera finalement transféré au Maroc à bord d’un vol secret de la CIA (identifié plus tard par une commission d’enquête du parlement européen) qui a quitté les Etats-Unis pour atterrir à Rabat, le 25 mai 2002. «Quand l’avion a atterri, il y a quelqu’un qui disait ’’doucement, doucement’’, avec un accent marocain… j’ai compris que j’étais au Maroc», se rappelle l’ex-détenu. Il sera transféré en quelques minutes à Temara où il a subi beaucoup de «tortures psychologiques» avant d’être libéré au bout de huit mois.

Arrêté à nouveau après les attentats de Casablanca

Mais cette sortie de prison ne durera pas longtemps. Le 16 mai 2003, El Kassim sera à nouveau interpellé lorsqu’il tente de rentrer en Italie en passant par la frontière avec l’Espagne. Le même jour, les attentats de Casablanca ont secoué le Maroc. Sans obtenir de preuves de son implication dans les événements, il sera incarcéré à Temara et placé en «isolement total pendant 4 mois». En octobre de la même année, il sera jugé et condamné à 15 ans de prison. Peine qui sera réduite à neuf ans en appel. L’homme explique les raisons de cette condamnation par le fait qu'il a signé des papiers sans en savoir le contenu. Ce qui sera considéré comme des aveux. Le 14 avril 2011, il bénéficie finalement d’une grâce royale. Il accuse aujourd’hui le Maroc de l’avoir emprisonné pour «se gagner les faveurs des Etats-Unis et de l’Italie».

La justice italienne finit aussi par l’innocenter à son retour. Un des personnages publics à avoir pris sa défense revient sur le calvaire vécu par El Kassim. «Les gens ont tendance à se méfier quand il s’agit d’une personne de race... enfin d'origine différente, même s’il est italien», explique l’ancien maire de Bergame, Bruno Brini, ajoutant que le cas El Kassim est «une véritable injustice». L’ancien détenu lui, n’a reçu ni excuse ni indemnisation de la part de l’Etat italien.

Sa femme a voyagé trente fois au Maroc pour sa libération

Lors de son emprisonnement, El Kassim a surtout bénéficié du soutien indéfectible de sa femme, Anna Pighizzini, qui a voyagé une trentaine de fois au Maroc pour obtenir sa libération. Cette italienne convertie à l’islam, a écrit plusieurs fois aux autorités italiennes pour obtenir gain de cause. Finalement, la grâce viendra du pays d’origine de son mari. Ce dernier est aujourd’hui un homme sans emploi, se contentant de vendre quelques accessoires après la prière de vendredi dans la banlieue de Bergame.

Pourtant, à plusieurs milliers de kilomètres, il bénéficie du soutien de quelques activistes qui résident en Caroline du Nord et qui ne l’ont jamais vu. Dirigés par Christina Carrager, un professeur de Biologie, ils brandissent des photos d’El Kassim dans les lieux publics et demandent des investigations sur son cas. Une coalition de groupes chrétiens a même lancé une campagne pour demander aux gouvernements américain, italien, pakistanais, et marocain de présenter des excuses à l’ancien prisonnier.

Si ils étaient tous comme toi !!!
Auteur : MoroccanPatriots
Date : le 12 juillet 2014 à 19h50
Si tous les Marocains en fesaient autant pour leur Maroc que pour la Palestine le Maroc serait le plus beau pays du monde à tout point de vue !!!
Dernière modification le 12/07/2014 19:53
Charité ordonné commence par notre Etat
Auteur : Yakou
Date : le 12 juillet 2014 à 13h17
Lorsque notre Mekhzen traite ses citoyens comme des chiens et même pires...on ne peut pas s'attendre à un autre comportement de la part des autres pays.
En plus dans les prisons marocaines il y en a des innocents qu'on continue toujours de torturer jusqu'à la mort même si leur innocence est bien connue...Donc on est bien loin de ce cas qui au moins a été acquitté.
Qu'ils soient toutes Maudites toutes ces agences de renseignements de SATAN. Je suis vraiment étonnée que des pays musulmans adoptent, en tous cas dans le côté de renseignements et prisons, dans leurs pays des lois du SATAN.
bouc emissaire
Auteur : paysan81
Date : le 12 juillet 2014 à 04h20
Hamza,

Les pakistanais ne sont pas des salafistes, les voyages ouvrent l'esprit dans tout les domaines possible...

Concernant el karaouiine cet établissement jadis rayonnait dans le monde aujourd'hui n'est plus que l'ombre de lui même...

tu m'excusera mais je connais des gens qui sont passé par là, rien d'exceptionnel, faut dire qu'au maroc on s'est concocté un islam spéciale dont je tairais par pudeur les conséquences
erreur déguillage.
Auteur : safranlxyxy
Date : le 12 juillet 2014 à 00h18
il a cru que ALKARAOUINE se trouve a Kandahar au lieu de FES.
Etudes en religion
Auteur : Hamza
Date : le 11 juillet 2014 à 21h27
Il aurait mieux fait d'étudier la religion au Maroc au lieu d'aller au Pakistan chez les radicaux salafistes.

Le Maroc a parmi les plus anciennes école d'études religieuses du monde musulman, mais évidemment ça n'a rien à voir avec les sectaires salafistes.
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