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Grand Angle

Droits des migrants à Melilla : L'Espagne et le Maroc épinglés par des observateurs des droits de l'homme

Le traitement que réservent les forces de sécurité espagnoles et marocaines aux migrants, au niveau de la frontière avec Melilla, a suscité des réactions au sein de plusieurs observateurs des droits de l’homme. Ces derniers ont préparé un rapport à ce sujet qui sera remis au Sous-comité pour la prévention de la torture des Nations Unies et au Comité européen pour la prévention de la torture du Conseil de l'Europe. La note risque d'être salée pour les deux pays. 

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Le Maroc et l’Espagne sont dans le collimateur de plusieurs organisations des droits de l’homme. Ces dernières dénoncent le traitement réservé aux migrants qui tentent de rejoindre l’Espagne via la frontière avec Melilla, après une visite à dans l’enclave effectuée entre le 3 et le 6 juillet. Selon EFE, les quatre organismes (Campagne de l'Etat pour la fermeture des CIE, Coordonnateur national pour la prévention de la torture, Groupe d'action communautaire, Observatoire des droits de l'homme et du système pénal à l'Université de Barcelone) préparent un rapport qui sera remis dans une quinzaine de jours au Sous-comité pour la prévention de la torture de l’ONU et au Comité européen pour la prévention de la torture du Conseil de l'Europe.

Ce rapport ne laisse en tout cas présager rien de bon pour les deux voisins. Il note des «violations» des droits des migrants à Melilla par les forces marocains et espagnoles. Le document évoque, au passage, la «gravité» ainsi que «l’urgence» de la situation qui prévaut dans cette zone cible des assauts répétés des migrants.

Gaz lacrymogène, violence, retours à chaud, surpopulation du CETI…tout y est

Les deux pays risquent d’être confrontés à la détermination des organisations des droits de l’homme sur les questions migratoires. Le document n’a presque omis aucun agissement dirigé contre les migrants. Il a ainsi relevé les multiples violations des droits de l’homme qui se produisent pendant ou après les assauts à la frontière. Il a notamment rappelé le jet de gaz lacrymogène aux migrants perpétré par l’Unité d’Intervention de la Police (CEP) le 24 avril dernier. Cela avait même occasionné des blessures pour une cinquantaine de personnes.

Autre fait dénoncé dans ce document, les retours à chaud des migrants après de leur arrestation au niveau de la frontière. Les organisations déplorent le rapatriement forcé des migrants au Maroc sans pour autant respecter les procédures juridiques établies. Au delà de ces actes, les migrants sont aussi exposés au manque d’hygiène sanitaire ou aux infractions des agents du CETI. Ce centre accueille aujourd’hui trois fois plus que sa capacité maximale, indique aussi le rapport.

Aucune protection pour les mineurs

La question des migrants mineurs est aussi évoquée. Ces derniers ne bénéficient d’aucune protection dans la ville autonome, laissent entendre les observateurs. Il y a une «négligence totale de la prise en charge et la protection des mineurs non accompagnés vivant dans la ville autonome de Melilla», s’indignent-ils. Le rapport note aussi les  «situations de violation flagrante de la loi en matière de soins de santé» pour les migrants. En effet, bien qu'ils aient droit à des soins d'urgence sans facturation, les centres de santé exigent avant leur admission au service d’urgence qu’ils signent un engagement à payer les frais.  

Enfin, les observateurs dénoncent le renforcement de la clôture par le Maroc. Pour rappel, le royaume s'était entendu avec son voisin pour renforcer la clôture frontalière, et ce dans le but de limiter au maximum les intrusions des migrants. 

Pas net
Auteur : Ssandrine
Date : le 10 juillet 2014 à 17h17
سلام علیکم

Ils ont fui leur pays d'origine, c'est qu'il y a un problème dans ce pays.
Les trois quarts du temps les droits de l'homme n'y sont pas respectés.
Mais là silence bien entendu,il vaut mieux refouler sa population à d'autres pays, ils appellent ça les droits de l'Homme.
Car d'ou arrivent-ils ?
C'est ni du Maroc ni de l'Espagne.
Pourquoi ne traitent-ils pas le problème à la source ?
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