Casablanca bientôt inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco ? En tout cas, les démarches ont été entreprises comme l’a expliqué Abderrahim Kassou à l’agence de presse EFE. «Nous avons besoin de 2 millions de dirhams pour préparer le dossier, et nous avons seulement un quart de la somme» a déclaré le responsable en charge du dossier au cours de cet entretien. La candidature de la ville, soutenue par l’association Casa Mémoire, devra être déposée avant février de l’année prochaine. Et selon l'interessé, la somme devrait etre récoltée dans les prochains mois. Une démarche culturelle qui pourrait faire de Casablanca l’une des vitrines mondiales de l’Art Déco, aux cotés de Tel Aviv ou bien d’Alger.
L'Art déco: ADN de Casablanca
Depuis plusieurs années, l’association Casa Mémoire lutte pour la préservation du patrimoine architectural de Casablanca. Elle a entrepris plusieurs campagnes de sensibilisation auprès des Casablancais et des autorités locales. Pour rendre public la candidature de la ville auprès de l’Unesco, le collectif installera bientôt des panneaux dans 48 stations de tram pour promouvoir la beauté architecturale de certains bâtiments art déco. Il faut dire que l’apparition du tramway a augmenté la visibilité des monuments historiques auprès des curieux.
Le mouvement art déco est apparu à Casablanca dans le milieu du XXème siècle, apporté par les Français. Des lignes épurées, modernes, qui s’inspirent des locaux industriels de l’époque. Le mouvement artistique a envahi le centre-ville : près de 800 bâtiments de style colonial ont été répertoriés par l’association Casa Mémoire, datés entre 1920 et 1956. Bureaux de poste, tribunaux, Banque Al Maghrib, les anciens abattoirs… les institutions et autres commerces ont investis ces constructions authentiques, qui ont marqué l’histoire de Casablanca.
Mais une construction plus récente attire l’œil des visiteurs : la mosquée Hassan II. Ce joyau architectural, construit dans les années 90, reflète l’inspiration art déco et néo-mauresque de la ville. A travers l’inscription de Casablanca au patrimoine mondial, les autorités marocaines y voient aussi une démarche économique. Obtenir la certification de l’Unesco, c’est une chance de pouvoir accroitre son attractivité touristique et attirer de nouveaux investisseurs dans le domaine.